Guitare électrique : Histoire, son et techniques de jeu
Guitare électrique ... Histoire, son et techniques de jeu. Que serait la pop sans guitare électrique ? Quelle est la raison de l’énorme succès de cet instrument de musique ? Comment fonctionne-t-il ? Qui sont les guitaristes électriques les plus célèbres et les plus influents ? Quelles sont les techniques de jeu qu’un bon guitariste doit savoir maîtriser ? Nous aborderons tous ces sujets – et bien d’autres encore – dans cet article consacré à la guitare électrique. Il inclut des vidéos illustrant diverses techniques et sons.
Guitare électrique : Histoire, son et techniques de jeu
« Il n’y a rien d’aussi direct que la voix humaine. Mais immédiatement après, pour moi, viennent les cordes d’une guitare électrique », dit le guitariste Jaap Berends.
« Grâce à ces cordes, vous avez un contact très direct avec l’instrument. Vous pouvez jouer avec les cordes d’un nombre incroyable de façons différentes et faire sonner la guitare et la rendre expressive de tout autant de manières. Pas uniquement lorsque vous jouez un solo, mais aussi lorsque vous jouez un accord.
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La guitare électrique est un instrument permettant d’exprimer de nombreuses émotions. » La guitare acoustique est l’ancêtre de la guitare électrique.
Quelle est donc la différence fondamentale entre ces deux instruments ? Dans le cas d’une guitare électrique, la vibration des cordes est captée par des micros que l’on appelle également pick-ups.
Ces micros convertissent la vibration des cordes en un signal électrique, qui est ensuite transmis à un ampli. Il existe également des guitares avec des capteurs piézo, mais ce ne sont pas vraiment des guitares électriques.
Dans ce cas, on parle d’une guitare (acoustique) amplifiée électriquement. Nous reviendrons plus tard sur les micros. Tout d’abord, nous allons nous plonger dans l’histoire de la guitare électrique.
L’ÉPOQUE DES PIONNIERS
L’histoire de la guitare électrique commence dans les années 1920. C’est à cette époque qu’apparaissent les premiers big bands.
En raison du volume généré par un si grand orchestre, il fallait que la guitare, qui était à l’époque encore entièrement acoustique, produise un son de plus en plus fort pour être mieux entendue.
Les guitares sont donc devenues plus grandes et ont été équipées de cordes en acier. Mais au bout d’un moment, la limite a été atteinte. L’idée est alors venue de capter le son des cordes avec des micros intégrant un aimant (pick-up) et d’amplifier ce son électriquement.
En 1931, le luthier Rickenbacker a été le premier à proposer une telle guitare. Mais comme les guitares avaient un corps creux, il y avait une limitation technique à l’amplification.
En effet, les guitares creuses sont très sensibles au larsen. Ainsi, les expérimentations ont commencé avec des guitares dotées d’un corps plein ou Solid Body en anglais.
Un pionnier bien connu dans ce domaine était Les Paul, qui plus tard a associé son nom à une série de guitares de la célèbre marque Gibson.
Les Paul a été l’un des premiers à construire une guitare solid body au début des années 40. Il l’a présentée plusieurs fois au fabricant de guitares Gibson. Ces derniers n’ont toutefois pas manifesté d’intérêt, si bien que la guitare solid body de Les Paul a failli ne jamais voir le jour.
FENDER ET GIBSON
Au début des années 1950, le luthier Leo Fender a été le premier à fabriquer des guitares électriques solid body dans une usine. Il a conçu un processus de production permettant de fabriquer un grand nombre de guitares électriques en maintenant le coût le plus bas que possible.
Il s’agissait des modèles Fender Esquire et Fender Telecaster, ce dernier est de nos jours l’un des modèles les plus célèbres. Ce procédé de fabrication a rendu la guitare électrique accessible au plus grand nombre, et notamment aux jeunes.
De plus, la Telecaster, avec son timbre pénétrant, se prêtait bien au blues, au R&B, à la country et au rock ‘n’ roll. Un nombre grandissant de musiciens ont ainsi découvert la Fender Telecaster. Gibson s’est alors rendu compte qu’il leur fallait aussi proposer une guitare solid body.
Ils ont donc contacté Les Paul et, avec lui, Gibson a développé sa première guitare électrique solid body. Le nom de Les Paul a été associé à la guitare et c’est ainsi que la première Gibson Les Paul est apparue sur le marché.
Depuis, le nombre de marques de guitares ne cesse de croître et le nombre de petites entreprises spécialisées qui fabriquent ou personnalisent des guitares électriques manuellement est encore plus important. Les fabricants de guitares Fender et Gibson sont souvent considérés comme les figures emblématiques de la guitare électrique.
Certains guitaristes ont une préférence marquée pour l’une des deux marques. Sur les forums, vous trouverez toutes sortes de discussions à ce sujet. La différence entre une Fender et une Gibson peut être entendue. Une Fender présente plus d’aigus et un son plus pénétrant, le son d’une Gibson est plus chaud et plus rond.
La raison est que pratiquement toutes les Gibson possèdent un manche collé et les Fender un manche vissé. De plus, Fender utilise des micros à simple bobinage et Gibson des humbuckers (voir ci-dessous). Par ailleurs, une Gretsch propose également un son très particulier.
LES MICROS (PICK-UPS)
Approfondissons un peu plus le sujet et examinons la technologie employée dans la guitare électrique. Le micro (ou pick-up) est un élément crucial de la guitare électrique. Le principe d’un pick-up repose sur un aimant entouré d’une bobine. Un aimant est placé sous chaque corde.
La corde traverse le champ magnétique de l’aimant. Le déplacement de la corde en acier à proximité de l’aimant modifie le champ magnétique. Ce phénomène provoque une induction, qui génère une tension électrique dans la bobine entourant l’aimant.
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Cette tension électrique est ensuite transmise à un ampli pour la restituer sous forme de son. Il existe différents types de pick-ups. Les deux plus importants sont le micro à simple bobinage et le humbucker. Sur la photo et le schéma ci-dessus, vous pouvez voir la différence.
Le micro à simple bobinage existait avant le humbucker. Ce dernier a été inventé en 1955 par un ingénieur de chez Gibson. Le humbucker était destiné à résoudre un problème du micro à simple bobinage, à savoir le bourdonnement.
Ce problème est dû à une induction parasite résultant, entre autres, de la captation du champ magnétique du courant alternatif dans la section de l’ampli. Le humbucker possède deux rangées de combinaisons aimant-bobine.
Chaque corde possède donc deux combinaisons aimant-bobine qui convertissent la vibration de la corde en un signal électrique. Comme les deux combinaisons aimant-bobine sont déphasées, le bourdonnement disparaît. Le « signal de la corde » n’est pas éliminé mais doublé, car les deux aimants ont un pôle inversé.
AVANTAGES ADDITIONNELS
Un effet supplémentaire du humbucker est qu’il donne un son plus ample et plus chaud (« plus gras ») que le micro à simple bobinage, dont le timbre est plus clair. « Par le passé, les fabricants ne se préoccupaient pas du son, mais se concentraient davantage sur la résolution de problèmes techniques », explique Jaap.
« Puis les musiciens ont découvert les possibilités musicales de ces nouvelles technologies et ont commencé à les expérimenter. Fender, par exemple, a lancé la Stratocaster avec trois micros que vous pouviez sélectionner.
Les guitaristes ont un peu détournés cette possibilité en combinant le son de plusieurs micros. » Le bois pour la touche (la partie du manche survolée par les cordes) semble avoir été choisi pour une question d’apparence. Les bois les plus couramment utilisés pour la touche sont l’érable (clair) et le palissandre (foncé).
Mais ces deux essences présentent également des sonorités différentes, si bien que les guitaristes choisissent parfois un certain type de bois pour la touche en raison d’une préférence musicale. Bien entendu, le type de bois dont sont faits le manche et le corps influence également le son. Pour plus détails sur le bois d’une touche de guitare, lisez cet article.
SOLID ET HOLLOW BODY
En ce qui concerne le modèle, il existe globalement trois grands types de guitares électriques : la solid body, la semi-hollow body et la hollow body.
Avec la solid body, le corps est en bois massif. Une hollow body est creuse et une semi-hollow body est également creuse, mais il y a une poutre centrale. La Gibson ES335 (sur laquelle B.B. King a joué) en est un exemple bien connu.
Le type de corps influence considérablement le son de la guitare. Plus une guitare est creuse, plus le corps « participe » au son. Plus une guitare est massive, plus le son provient des cordes. Si vous aviez une guitare en béton, vous n’entendriez que le son des cordes.
Les guitares hollow body produisent un son plus chaud et plus sourd que les guitares solid body. Elles sont également plus percutantes. C’est pourquoi elles sont appréciées par les guitaristes de jazz. Une des limites des guitares hollow body est l’amplification. Comme elles sont sensibles au larsen, elles ne peuvent pas être amplifiées aussi fort que les guitares solid body.
L’AMPLI
L’ampli est indissociable de la guitare électrique. La gamme d’amplis proposés est par conséquent gigantesque et les prix varient considérablement. Nous pourrions remplir des livres sur les amplis guitare, mais nous nous limiterons ici à quelques paragraphes.
Les amplis guitare peuvent être divisés en deux grands groupes : les amplis à lampes et les amplis à transistors. Une différence importante est qu’un ampli à lampes donne un son de guitare plus direct qu’un ampli à transistors.
Avec un ampli à lampes, vous entendez davantage la « guitare elle-même ». Surtout s’il s’agit d’un ampli point à point, c’est-à-dire un ampli où tout est relié par des fils et non par des circuits imprimés.
En raison de ce son direct, un ampli à lampes offre davantage de dynamique qu’un ampli à transistors. Les guitaristes de jazz choisissent généralement un ampli à transistors, car il donne plus de compression au son.
C’est plus plaisant pour eux, car leurs lignes chromatiques jouées rapidement sonnent plus uniformément. L’inconvénient des amplis à lampes est qu’ils sont plus chers et plus fragiles.
« C’est pourquoi je préfère emporter en tournée un ampli à transistors à modélisation », explique Jaap. « De plus, ils sont si bons de nos jours qu’ils peuvent se rapprocher du caractère d’un ampli à lampes ».
JEU AUX DOIGTS ET AU MÉDIATOR
Le choix de la guitare, de l’ampli et des éventuelles pédales d’effet a évidemment une grande incidence sur votre son en tant que guitariste. « Mais ne surestimez pas cela », dit Jaap. « Votre dextérité est de loin le point le plus déterminant pour votre son.
Cela s’applique aux doigts des deux mains. Cet aspect est sous-estimé par de nombreux guitaristes ». Les cordes peuvent être jouées avec les doigts et avec un médiator. Parfois, les deux techniques sont combinées.
« Si vous jouez avec les doigts, vous pouvez jouer avec vos ongles ou le bout de vos doigts », explique Jaap. « Cela donne déjà de grandes différences de son. Le son est également influencé par la manière dont vous touchez les cordes avec vos doigts : plus il y a de peau en contact avec les cordes, plus le son est chaud. » Les guitares électriques sont souvent jouées avec un médiator.
« Le maniement du médiator est également très important ici. Le son est déterminé par l’épaisseur du médiator, la façon dont vous saisissez le médiator, la façon dont vous laissez le médiator toucher la corde et l’endroit où vous touchez la corde. »
Selon Jaap, ces facteurs sont beaucoup plus déterminants pour le son que, par exemple, le choix d’un ampli. « La preuve la plus évidente de cela, je l’ai vue et entendue lors d’une performance du guitariste Robben Ford en Allemagne. Normalement, Ford joue sur des amplis très chers de la marque Dumble.
Mais l’ampli Dumble qu’il avait avec lui avait brûlé. Il a été obligé de jouer avec un simple ampli à transistors. C’était fantastique. J’ai été choqué d’entendre le peu de différence que cela faisait. D’ailleurs, j’ai donné ma meilleure performance en tant que guitariste lorsque j’ai été obligé de jouer sur un équipement qui n’était pas le mien. De plus, on n’entend pas autant de détails dans le son live que dans un enregistrement en studio. »
Et cela nous amène à ce que Jaap appelle la « plus grande maladie du guitariste », dont il dit lui-même souffrir sérieusement. C’est la tendance de beaucoup de guitaristes à penser qu’un nouvel ampli ou une nouvelle pédale d’effet va fournir le « remède » à tous leurs problèmes de jeu », dit Jaap.
« Mais, il vaut mieux investir du temps dans des répétitions sérieuses que dans des recherches interminables sur eBay pour trouver des équipements susceptibles de vous faire progresser. Ne succombez pas à la fièvre acheteuse dont souffrent de nombreux guitaristes.
Par ailleurs, un ampli produit un son différent dans chaque pièce. Cela peut être très frustrant. Essayez donc toujours un ampli en combinaison avec votre propre guitare ou demandez au magasin si vous pouvez emporter l’ampli chez vous pour le tester. Mon conseil : achetez du bon matériel, ne vous laissez pas emporter et répétez sans relâche. »
VOLUME
Par le biais des amplis, nous en arrivons au sujet du volume. Pour les musiciens, c’est souvent une question délicate, car de nombreux guitaristes ont tendance à jouer trop fort. Il y a une explication technique à ce phénomène, note Jaap. « Pour certains guitaristes, un ampli à lampes doit être poussé jusqu’à un certain niveau.
Il y a une sorte de point de basculement, où le son commence à avoir du caractère. Il est donc tout à fait compréhensible que les guitaristes veuillent augmenter le volume. Mais il n’est pas nécessaire que le volume soit mis aussi fort que le pensent de nombreux guitaristes.
Jaap observe également que de nombreux guitaristes ne gèrent pas assez consciemment leur volume avec le double rôle qu’ils ont fréquemment dans un groupe, à savoir celui d’accompagnateur et celui de soliste.
« Quand j’accompagne à la guitare, je veux que la guitare s’intègre bien dans le mix. Si je fais un solo, je veux qu’il se démarque. C’est pourquoi j’ai une pédale de volume dans ma configuration standard. Je pense que c’est une nécessité.
Parfois, j’entends des guitaristes qui jouent toujours à peu près au même volume. Le résultat est qu’ils jouent trop fort dans l’accompagnement et ne se démarquent pas du reste du groupe dans les solos. Une pédale de volume est l’outil idéal pour y parvenir.
De plus, elle n’altère pas le son de votre guitare, seul le volume change. Si vous souhaitez modifier le caractère sonore, il faudra utiliser d’autres choses. » Une pédale clean boost peut également servir de pédale de volume, mais pas de façon continue.
GUITARE RYTHMIQUE
Nous avons déjà évoqué le rôle de la guitare électrique comme instrument d’accompagnement. En pratique, cela se résume généralement à un jeu de guitare rythmique. « 80% du temps, vous jouez de la guitare rythmique et faites donc partie de la section rythmique du groupe », dit Jaap.
« Bien jouer de la guitare rythmique est difficile. L’astuce, c’est de rester constamment en phase avec la batterie. » Jouer de la guitare rythmique est encore plus difficile s’il n’y a pas de rythme audible sur chaque quart ou huitième de temps. C’est facile de s’y perdre à ce moment-là. Jaap a un bon conseil à ce sujet : « Continuez à « balayer ».
En d’autres termes, votre main doit toujours continuer son mouvement, que vous touchiez les cordes ou non. De cette manière, vous gardez un mouvement constant de la main et vous gardez un bon rythme. Cette technique est parfaite pour les accords, mais aussi pour les notes simples.
Vous pouvez également choisir de jouer des notes dites mortes entre les deux, mais ce n’est pas nécessaire. Les batteurs peuvent également faire quelque chose de similaire », note Jaap. « Ils font des mouvements qui ne produisent pas toujours un son, mais qui soutiennent le groove.
À cet égard, les bassistes ont plus de difficultés, car on ne peut pas faire un mouvement aussi continu sur une basse ». Selon Jaap, le timing est le plus gros problème pour la plupart des musiciens. « Il suffit de jouer avec une boîte à rythmes, de s’enregistrer et de se réécouter.
C’est incroyablement conflictuel. J’ai moi-même dû m’entraîner intensivement pendant des années pour obtenir un bon timing. Faire des enregistrements de soi-même est un bon outil pour y arriver. »
FAIRE DES SOLOS
Quelle est la partie la plus difficile du solo ? « Le plus dur, c’est de continuer à écouter le reste du groupe lorsque vous jouez un solo », répond Jaap. « Vous devez être tellement concentré pour les solos que vous commencez très vite à jouer à votre propre rythme et non à celui du groupe.
Mais rien n’est perdu, vous pouvez vous exercer. Entraînez-vous à faire des solos en jouant avec une boîte à rythmes ou une machine d’accompagnement. Enregistrez le résultat et réécoutez-le. Cela peut beaucoup vous aider. »
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Jaap a un autre outil à partager : « J’ai beaucoup appris en chantant des morceaux. C’est comme ça qu’on apprend à faire des phrases. Il est également important que vos deux mains fonctionnent très bien ensemble lorsque vous jouez un solo. Répétez, répétez, répétez !
Comme pour la guitare rythmique, un bon timing est crucial lors d’un solo. « Si votre timing n’est pas parfait à la guitare rythmique, c’est généralement encore pire lors d’un solo », dit Jaap. « Beaucoup de guitaristes se perdent dans des passages rapides et n’ont pas le bon timing.
Arrêtez cette frénésie et essayez d’abord de jouer dans le bon rythme. Le problème est que de nombreux guitaristes pensent que leur timing est bon. Mais il y a « oreille attentive » et « oreille active ».
Elles doivent être synchronisées à 100 % afin de pouvoir juger si vous jouez dans le bon timing. Vous devez vous entraîner. Faire des enregistrements est encore une fois l’outil ultime. Le timing est extrêmement important en musique.
« Le guitariste John Scofield dit que le timing vient en premier, puis votre sonorité et seulement ensuite votre choix de notes. Le plus difficile, c’est de choisir le bon moment », explique Jaap. Pour plus d’informations sur les solos et les progressions d’accords, n’hésitez pas à lire notre article à ce sujet.
GUITARISTES AMÉRICAINS
Pendant son cursus au conservatoire, Jaap a étudié pendant un an au Musicians Institute de Los Angeles (États-Unis). Il y a entre autres pris des cours avec Scott Henderson. Il l’a vécu comme une période instructive.
« À l’époque, je voulais imiter les sons de célèbres guitaristes américains, tels que Steve Luthaker et Scott Henderson. Ils ont fait beaucoup de choses avec des effets, mais je n’avais aucune idée de la manière dont ils associaient tout ça. Je me suis demandé s’ils ne travaillaient pas avec une console de mixage et j’ai demandé dans un magasin de musique néerlandais, où l’on m’a pris pour un fou. »
Jaap a obtenu une bourse et a pris un avion pour Los Angeles. « L’une des premières choses que j’ai découvertes, c’est qu’ils utilisaient une console de mixage », dit Jaap en riant. « Aujourd’hui, on peut découvrir toutes ces choses sur internet, mais à l’époque, il n’y avait rien ».
Et donc Jaap a dû faire des recherches à la source. « Tous les bons guitaristes américains vont à New York et à Los Angeles. Les guitaristes de country vont à Nashville. Donc, en Amérique, vous avez d’énormes concentrations de bons guitaristes.
Contrairement à l’Europe, où ils sont tous dispersés et où ces guitaristes ne se voient donc jamais. Mais en Amérique, si. En effet, ils vont tous dans le même magasin de musique pour acheter leur matériel. À Los Angeles, c’est le Bob Bradshaw Custom Audio Shop. Là, ils peuvent vous dire exactement quel équipement les guitaristes célèbres utilisent et comment ils l’ont connecté. »
En Amérique, Jaap a beaucoup appris sur le son de la guitare. « En Amérique, ils en savent beaucoup plus qu’ici en Europe. J’ai aussi appris qu’en tant que guitariste, il faut se fier à ses doigts, ce que j’ai déjà mentionné. Si vous utilisez bien vos doigts, vous pouvez faire tous les « sons classiques ».
Indépendamment de l’ampli sur lequel vous jouez. Je remarque également que plus je me perfectionne en tant que guitariste, moins l’ampli sur lequel je joue est déterminant. »
HAMMER-ON, PULL-OFF ET TAPPING
Une technique de jeu bien connue à la guitare est le hammer-on combiné au pull-off. Vous martelez, en quelque sorte, les cordes avec les doigts de votre main « manche ».
Hammer-on est la frappe d’une corde, pull-off est le relâchement de cette corde. En faisant cela sur une corde, la corde frappe la frette en face de votre doigt. Cela donne l’impression que cette corde est jouée.
C’est un outil pour pouvoir accélérer lorsque vous ne pouvez pas le faire avec le médiator dans votre autre main. Vous pouvez donc jouer une gamme entière en ne frappant qu’une seule fois une corde avec le médiator.
Il est tout aussi important de noter que le son est plus musical et plus lyrique que si l’on frappait chaque note séparément sur la corde.
SHUFFLE, BEND ET SLIDE
Une technique de jeu bien connue à la guitare est le shuffle. Elle se pratique beaucoup dans le blues et donne à votre jeu plus de mélodie. La technique des bends est également répandue. Elle consiste à tirer les cordes vers le haut, ce qui fait changer la note.
Vous pouvez le faire de nombreuses façons différentes et c’est une technique indispensable dans la pop. Les grands solos de blues, de rock et de pop commencent presque tous par un bend. Souvent, cette technique est combinée avec le vibrato, qui est un art en soi.
Jouer avec un slide (voir photo) est une technique qui trouve son origine dans les premiers blues. À cette époque, les cordes étaient encore trop épaisses pour faire des bends. Le jeu de guitare comporte de nombreuses techniques de glissement différentes, combinées à certains accords de la guitare.
APPRENDRE EN AUTODIDACTE OU PRENDRE DES COURS ?
Bon nombre de guitaristes sont autodidactes : ils ont appris à jouer de la guitare par eux-mêmes. Ou auraient-ils mieux fait de prendre des cours ?
« Cela peut sembler étrange de la part de quelqu’un qui a été professeur au conservatoire, mais je pense qu’il y a beaucoup à dire sur la pratique en autodidacte de la guitare », déclare Jaap.
« Il n’y a pas de règles générales pour jouer de la guitare. Il n’y a pas de méthode qui soit la meilleure par rapport aux autres. J’ai moi-même commencé à mieux jouer lorsque j’ai commencé à tenir mon manche plus latéralement. Je trouve cela beaucoup plus confortable que la position classique.
Il en va de même pour votre posture. Si je m’assois en étant bien droit, mon épaule me fait souffrir. Si je me penche au-dessus de ma guitare, ça ne me dérange pas du tout. Mais c’est différent pour tout le monde. » Le conseil de Jaap ?
« Regardez les guitaristes qui, selon vous, sonnent bien et cherchez à savoir comment ils font. Investissez beaucoup de temps pour apprendre à jouer de la guitare. Si vous rencontrez des problèmes que vous ne pouvez pas résoudre vous-même, allez voir un professeur. » Lisez également l’article : Est-il nécessaire de prendre des cours pour apprendre la guitare ?
RÉGLAGE ET INSTALLATION DE L’AMPLI
Le réglage d’un ampli guitare est une compétence à part entière. « Souvent, les guitaristes mettent trop d’aigus, ce qui rend le son trop strident », dit Jaap. Le placement d’un ampli guitare est également une histoire délicate.
En général, l’ampli est placé au sol. Le son de la guitare comporte beaucoup de mediums et d’aigus et est donc directionnel. Avec un ampli posé au sol, le son est diffusé au niveau des genoux du guitariste. C’est pourquoi il est souvent celui qui entend le plus mal son propre son, ce qui l’incite à augmenter le volume.
Placer l’ampli à hauteur de vos oreilles n’est pas non plus une bonne solution. À cette hauteur, la dynamique est trop présente et ce n’est pas agréable. « Un ampli guitare devrait être au moins à la hauteur des genoux », dit Jaap.
« Le meilleur endroit que je trouve est à la hauteur de la guitare. Le son de l’ampli va alors commencer à agir sur les cordes, donnant ainsi vie à l’ampli. » Lisez également l’article : Régler un ampli guitare – 5 astuces pour débutants.
EFFECTUEZ LE TEST DE VIBRATION
Pendant son année au conservatoire en Amérique, Jaap a appris quelque chose de très utile et important : la première chose à vérifier pour une guitare électrique. « Allez-vous acheter une guitare et avez-vous vu une candidate en vue ?
Dans tous les cas, faites d’abord la vérification suivante : prenez la guitare au bout du manche et laissez-la pendre librement.
Frappez les cordes et sentez avec votre main libre si le corps vibre. Si le corps ne vibre pas, alors il y a un problème avec la guitare. Le corps doit vibrer quand vous faites ce test. »
SET DE BASE PÉDALES D’EFFET
La gamme de pédales d’effets est au moins aussi large que la gamme de guitares. Mais quelles pédales d’effets sont indispensables à tout bon guitariste ?
En d’autres termes, à quoi ressemble le set de base de pédales d’effet d’un guitariste ? « Vous devez avoir au moins une pédale avec laquelle vous pouvez faire un son déchirant », dit Jaap.
« J’ai une Tube Screamer d’Ibanez. Je peux l’utiliser comme une pédale de distorsion, mais aussi comme un clean boost. Une pédale de delay fait également partie de l’équipement standard d’un guitariste.
Si vous jouez de la pop, vous avez également besoin d’une pédale de chorus pour obtenir un joli son « flottant ». Si vous jouez de la country, vous avez également besoin d’une pédale de compression ».
L’équipement standard de Jaap comprend également une pédale de volume (voir ci-dessus), mais ce n’est pas une pédale d’effet.
« Et veillez à toujours avoir avec vous suffisamment de pièces de rechange : adaptateurs, piles, câbles, lampes, médiators, etc. Je range tout ce matériel dans une mallette spéciale, que j’emporte toujours avec moi.»
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