Nouveau séisme au Népal : 10 choses à savoir avant de faire un don !
Une nouvelle fois le monde est frappé par une
triste catastrophe. Le Népal est dévasté et le bilan s’avère désastreux
et continue de s’alourdir, accentué par une réplique de magnitude 7,4
ce mardi 12 mai : on compte au total plus de 6000 morts et près de 500
000 personnes sans-abris. La catastrophe naturelle laisse également
bâtiments administratifs et historiques, habitations, hôpitaux, maisons
et routes népalaises dévastés. Que faire depuis votre ordinateur ?
Comment éviter certains pièges ?
Si vous êtes désireux de faire un don pour soutenir
les rescapés du séisme, il y a un certain nombre d’éléments à prendre en
compte pour rendre efficace son geste :
1. Choisissez une association locale qui opère directement sur place
Quoi de plus naturel que de se diriger vers les
organismes caritatifs internationaux… Cependant, il ne faut pas négliger
les associations locales, plus petites, mais plus directes ! SIVA fondation ou encore la fondation AMA
font partie de ces associations népalaises reconnues, qui ont su tisser
des liens solides tant avec le gouvernement qu’avec la communauté. De
quoi agir rapidement et efficacement. Ainsi, et parce qu’elles œuvrent
sur place, elles pourront, par conséquent, mobiliser habilement un grand
nombre de ressources locales.
Image : dopper.com
2. Vous décidez de vous orienter vers un organisme international très connu ? Prenez le temps de vous renseigner
Il faut savoir que si les meilleurs organismes font
en sorte de maintenir leurs coûts administratifs pour que les victimes
puissent presque entièrement bénéficier des fonds recueillis… certains
ne le font pas ! Si vous souhaitez vous assurer que votre argent est
utilisé à bon escient, vous pouvez vous rendre sur des sites tels que Charity navigator ou GuideStar
afin de vous faire une idée par vous-même de cette redistribution. Vous
avez donc la possibilité d’analyser de chez vous, lequel de ces
organismes sera le plus efficient dans l’utilisation de ses fonds. Ces
plateformes sont malheureusement anglophones.
3. Pas le temps de vous renseigner ? Voici une liste des ONG les plus efficientes présentes sur place :
-
Action contre la faim : http://www.actioncontrelafaim.org
-
Care France : http://www.carefrance.org
-
Croix-rouge Française : https://soutenir.croix-rouge.fr/seisme-nepal
-
Fondation de France : http://www.fondationdefrance.org
-
Handicap international : http://www.handicap-international.fr
-
Médecins du Monde : http://www.medecinsdumonde.org
-
Oxfam France : https://www.oxfamfrance.org
-
Plan France : www.planfrance.org/don
-
Solidarités International : http://www.solidarites.org
-
SOS Attitude : http://www.sos-attitude.org
-
Unicef : http://www.unicef.org/french/
- Liste non-exhaustive
Image : Unicef.ch
4. Envoyer vous-même des fournitures par colis ? Une très mauvaise idée
Naturellement, vous êtes peut-être désireux
d’expédier par vous-même un colis aux sinistrés : eau, couvertures,
chaussures ou vêtements… Vous vous dîtes sûrement que point trop n’en
faut pour une cause aussi grande. Bien que vos intentions soient
louables, elles pourraient néanmoins s’avérer stériles voire même
contre-productives. Qu’il s’agisse des services postaux ou de livraison,
ils ne sont probablement pas en mesure d’accéder aux zones les plus affectées,
qui sont soit isolées, soit non-accessibles en raison des décombres –
et même si cela était possible, vous n’avez aucune garantie que votre
colis et ce qu’il contient puisse être convenablement distribué aux
bonnes personnes. En revanche, les organismes de bienfaisance qui
œuvrent sur place (cf. voir 3.), travaillent en partenariat avec des
entreprises qui sont en mesure de leur procurer de l’eau ou autres
nécessités. Si vous souhaitez agir, il est donc préférable de collecter
et d’envoyer des fonds aux ONG.
5. Gare aux arnaques et faux appels aux dons qui fleurissent sur les réseaux sociaux
Selon un sondage de l’Ifop, près d’un tiers des
français a ou se dit prêt à faire un don pour les victimes du
tremblement de terre. Une véritable opportunité pécuniaire pour les
escrocs en tous genres qui sévissent sur la toile ! Ainsi, soyez à
l’affût de la moindre invitation suspecte : si vous recevez un mail d’un
correspondant inconnu, voire même des appels ou SMS du même genre, il
s’agit peut-être d’une arnaque aux dons. Assurez-vous donc de bien
vérifier l’origine de ces sollicitations (nom, site internet et adresse
de l’organisme ou de l’association) et leur statut légal avant de
dégainer vos numéros de carte bancaire…
Image : huwans-clubaventure.fr
6. N’oubliez pas que vous avez toujours la possibilité d’orienter vos dons
Faire un don à la Croix-rouge vous semble une bonne
idée, mais vous ignorez tout de la manière dont le Népal emploiera votre
contribution. Si vous souhaitez que votre action soit engagée avec plus
de pertinence, vous avez la possibilité d’agir en orientant votre don.
Le site Aquidonner (http://www.aquidonner.com)
vous permet de sélectionner un certains nombres de critères d’aide, et
vous proposera des ONG ou associations vers lesquelles vous diriger.
Vous souhaitez des chiffres plus précis sur les besoins des
populations ? Le Bureau des Nations Unies pour la coordination des
affaires humanitaires (OCHA) dresse un bilan ici : http://www.unocha.org/nepal
Image : Niranjan Shrestha/AP via huffingtonpost.com
7. Attention ! N’alimentez pas les « buzz » stériles de type : « 1 like = 1 enfant sauvé »
Vous avez probablement déjà croisé ce type de
publication sur Facebook ou Twitter qui fleurissent à chaque
catastrophe. Une image choc et un message apitoyant : « pour chaque like, 1 euro reversé aux enfants du Népal »
… Il s’agit bien évidemment d’une manœuvre honteuse qu’utilisent
certains réseaux pour gonfler leur visibilité et fans en surfant sur le
sentimentalisme. Ce type de technique génère pourtant des millions de
soutiens, donnant le sentiment aux gens d’avoir fait leur part de bonne
action alors qu’ils soutiennent des manipulateurs et ne donnent rien. Un
« like » sur facebook ne crée évidemment pas d’argent. Si vous voulez
aider, il faudra agir vous même, contacter des ONG, faire un don…
8. Ne négligez pas la cause animale
Rahul Sehgal, directeur d’Asia Humane Society International confirme que, « […]parce
que cela fut un désastre urbain, de nombreux animaux domestiques, des
chiens errants ou du bétail ont pu périr, être blessés ou abandonnés. »
(ndlr IBTimes India). Vous pouvez donc vous engager dans la cause
animale également. Si vous souhaitez aider ces êtres qui ont été
déplacés ou blessés lors de la catastrophe, deux adresses telles que Himalayan Animal Rescue Trust et Animal Nepal peuvent être utiles. (plus d’infos)
Image : ungrandvoyage.fr
9. N’oubliez pas que même si la catastrophe ne fait plus les gros titres, les victimes sont dans le besoin pour longtemps…
L’effervescence médiatique, une fois qu’elle se sera
dissipée, relayera le rétablissement de victimes et des infrastructures
au second plan de l’actualité… cela ne veut pas dire que les sinistrés
ne seront plus dans le besoin, loin de là. Se relever d’une catastrophe
comme celle-ci, dans un pays tel que le Népal, prendra sûrement des
mois, voire des années.
Si vous aspirez à agir de manière encore plus
responsable, pensez à renouveler votre don d’ici quelques semaines /
mois pour aider ces mêmes ONG qui seront toujours là, bien après le
départ des caméras.
10. Le parrainage : une option à considérer pour les enfants du Népal
Avant le séisme qui a ébranlé le sol népalais, bon
nombre d’associations se sont donné pour objectifs d’offrir l’accès à
l’éducation aux enfants et des conditions de vie plus justes, notamment
en luttant contre la malnutrition ou le trafic d’enfants. Avant la
catastrophe, voici en quelques chiffres, ce qu’était la situation au
Népal :
« Le Népal se classe parmi les 10 pays les plus pauvres du monde :
-
Population (en millions) : 28,563
-
Espérance de vie : 52 ans
-
Taux de chômage = 46 %
-
1 enfant sur 15 souffre de malnutrition
-
75 % de la population est analphabète
-
1 enfant sur 2 n’est pas scolarisé
-
Mortalité infantile atteint les 13/1000 (l’une des plus fortes en Asie) »
(source : http://www.enfants-du-nepal-et-dailleurs.com)
Image : embassyministries.com
Penser à des populations dans le besoin peut aussi se
faire sur le long terme. Aussi, en toute conscience, le don peut aussi
prendre la forme d’une bienveillance prolongée, pensant au futur de la
jeunesse népalaise, qui avait et aura plus que tout besoin du soutien
international. Car n’oublions pas que ces aides volontaires sont aussi
une manière de redistribuer des richesses inégalement réparties à la
surface du globe.
Quelques adresses utiles pour soutenir et parrainer les enfants au Népal :
http://umbrellanepal.org/http://www.sosve.org/
https://www.leetchi.com/c/solidarity-ocean-nepal
http://children-of-asia.wix.com/children-of-asia
http://www.pomme-cannelle.org (Herve Lafoux auteur de l’image à la une)
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