La métropole de Lyon s’engage pour le climat
Le jardin aquatique, dans le quartier Confluence (Lyon). (Métropole de Lyon)
En adoptant un ambitieux plan climat et en mobilisant les citoyens, la deuxième métropole française veut réduire d’un quart ses émissions de CO2 d’ici à 2030.
#OnSyMetTous !
Choisir
des transports moins polluants, économiser l’énergie, trier ses déchets
: et si on s’y mettait tous ? La Métropole de Lyon et « l’Obs » se sont
associés pour vous proposer des articles et vidéos réalisés par des
journalistes, des citoyens, des responsables d’associations et de
start-up, des étudiants et des collégiens.
Pas étonnant donc que la métropole de Lyon, deuxième en France par sa population avec plus de 2 millions d’habitants, se mobilise. Depuis les années 1960, la température y a déjà augmenté de 1,7 degré. Pire, des experts prévoient que, dans soixante-dix ans, son climat sera comparable à celui d’Alger aujourd’hui.
L’heure est aujourd’hui à la définition d’un deuxième plan qui doit être soumis au vote de la collectivité en décembre prochain : la métropole lyonnaise y associe plus de 80 partenaires, des collectivités locales aux entreprises en passant par les laboratoires de recherche et les associations.
Parmi les objectifs fixés d’ici à 2030, une réduction des émissions de CO2 de 40% par rapport à l’an 2 000, une baisse de la consommation d’énergie de 20% par rapport à 2013 et une part des énergies renouvelables dans la couverture des besoins atteignant 17%.
Engagement citoyen
Tout en poursuivant ces objectifs, la métropole veille à la dimension sociale de son action. « Nous ne devons jamais oublier que ce sont les plus précaires qui sont les premières victimes du réchauffement climatique et ceux qui ont le moins de moyens pour s’adapter. A chaque décision que nous prenons, nous devons veiller au pouvoir d’achat des plus fragiles », explique David Kimelfeld.C’est en songeant aux « fins de mois difficiles » que la métropole a proposé une prime air bois pour aider les habitants les plus modestes à s’équiper de cheminées moins polluantes.
« Il s’agit de relayer les initiatives citoyennes et associatives », précise le président de la métropole. Avec l’association Anciela, la collectivité soutient les « ambassadeurs du changement ». Un millier de citoyens s’engagent pour faire la pédagogie des économies d’énergie, du tri sélectif, des circuits cours ou des transports économes en énergie.
Communication participative
Cette démarche participative a aussi inspiré un partenariat inédit avec « l’Obs ». Un comité éditorial réunissant des citoyens engagés, des responsables d’associations et de start-up, des étudiants et des collégiens a été réuni.Animé par des journalistes de « l’Obs » et du « Met’ », le magazine de la collectivité territoriale, il a conçu et réalisé un ensemble d’articles et de vidéos présentant les meilleures initiatives et expertises à retrouver dans le magazine « Met’ » de l’été 2019, sur le site de « l’Obs » (1) et sur les réseaux sociaux.
« J’ai aimé travailler en équipe, ça fusait dans tous les sens, c’était très stimulant, se souvient Olivier Muret, blogueur prônant le zéro déchet (Famillesardine.com) et participant en tant que citoyen. A mon niveau, j’essaie de sensibiliser les gens simplement, en les déculpabilisant. Travailler avec le “Met’” et “l’Obs” permet de toucher plus de monde, de ne pas prêcher que des convaincus. Les médias et les réseaux sociaux peuvent être des déclencheurs : faire le tri ne suffit pas, il faut limiter la quantité de déchets que l’on produit, réfléchir à notre surconsommation, sans créer de frustration. »
« J’étais enthousiaste à l’idée de travailler avec des pros, pour produire un contenu utile et avoir de l’impact grâce aux retombées média, résume Elora, qui a rédigé un sujet à partir des interviews de ses profs qui contribuent à la prise de conscience écologique en classe. En tant que collégienne, je peux affirmer mon opinion. Quand j’ai endossé le rôle de journaliste, il a fallu retranscrire le plus justement possible la parole recueillie ! »
De son côté, Jonathan a animé un débat filmé avec une poignée d’amis sur les changements à réaliser dans leur vie quotidienne pour réduire leur impact sur l’environnement. « La portée de l’action #OnSyMetTous est plus grande que ce que je fais d’habitude, comme délégué de classe ou au sein du comité écoresponsable de mon collège », souligne-t-il.
Au programme : des tables rondes et des conférences sur l’alimentation, le logement ou les transports. En partenariat avec le magazine « Usbek & Rica », un tribunal des générations instruira le procès de « la ville durable » : « est-elle réservée aux riches ? »
Des animations et des ateliers enseigneront l’art de faire un compost ou de cuisiner « zéro déchet ». Objectif : valoriser les initiatives citoyennes et associatives, informer sur les enjeux du réchauffement climatique et faire réfléchir par rapport aux habitudes du quotidien…
Et, in fine, des propositions qui seront sélectionnées pour être intégrées dans le plan climat de la métropole de Lyon à la fin de l’année.
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