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Objectifs de développement durable : Le processus d’élaboration de la stratégie nationale lancé

Le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan, Amadou Bâ, a procédé, hier, au lancement du processus d’élaboration de la stratégie nationale de mise en œuvre des Objectifs de développement de développement durable (Odd) au Sénégal. Un outil qui devra permettre de mettre en cohérence ces objectifs avec ceux contenus dans le Plan Sénégal émergent (Pse).
 
L’Etat du Sénégal, en partenariat avec le Programmes des Nations unies pour le développement (Pnud), a lancé, hier, son processus d’élaboration de la stratégie nationale de mise en œuvre des Objectifs de développement de développement durable (Odd). 


La rencontre a réuni les services de l’Etat concernés et les partenaires techniques financiers du Sénégal. Il s’agit, selon Amadou Bâ, de définir un cadre institutionnel rigoureux et participatif pour le pilotage efficace des Odd, intégrant le cadre harmonisé de suivi-évaluation des politiques publiques, de retenir une liste d’indicateurs restreints pour réfléchir sur les priorités du Plan Sénégal émergent relativement à l’agenda 2030 en sus de la mise en place d’un système de suivi permanent et informatisé des Odd à l’échelle locale sectorielle et nationale sur la base d’un noyau d’indicateurs pertinents, comparables, pour plus d’inclusion sociale.

Les participants vont se pencher aussi sur le partage et la vulgarisation des Odd en cohérence avec le Pse à tous les niveaux pour garantir une large appropriation des nouveaux enjeux. La question du financement n’a pas été occultée avec l’évaluation des besoins de financements (additionnels) pour un suivi correct et une bonne mise en œuvre des Odd au Sénégal.
 
Malgré des efforts considérables dans le domaine de la collecte des statistiques, ces dernières années, le suivi des Objectifs millénaires de développement (Omd) a souffert de la faible disponibilité des données, tout comme le suivi des politiques publiques, souligne Amadou Bâ. 

C’est pourquoi, le chef de l’Etat a demandé au gouvernement de mettre en place un programme d’enquêtes statistiques prioritaires pour le suivi des politiques, y compris le Odd, en cohérence avec le cadre harmonisé de suivi-évaluation institué depuis le 26 mai 2015. 
 
Le 25 septembre 2015, lors du sommet spécial sur le développement durable, à New York, les 193 Etats membres des Nations unies ont adopté officiellement le nouvel agenda de développement 2016-2030, mettant ainsi un terme aux Objectifs du millénaire pour le développement (Omd).  
 
Privilégier une démarche inclusive
 
Amadou Bâ indique que les résultats tendanciels montrent que le Sénégal s’est « bien distingué » dans la réalisation de trois Omd (Omd 3 portant sur l’autonomisation des femmes et égalité de genre, Omd 6, c’est-à-dire la lutte contre le Vih-Sida et les grandes maladies et l’Omd 8 qui concerne la mise à disposition de l’aide publique et partenariat mondial. Le ministre estime que des avancées significatives ont été enregistrées par rapport à certaines cibles telles que l’élimination de la disparité entre les sexes dans l’enseignement primaire, secondaire et supérieur, dans l’amélioration de l’accès des femmes à des actifs économiques, dans la promotion des droits de l’homme en général, des femmes, des enfants, en particulier. 

De même, des progrès ont été réalisés dans la lutte contre la faim (Omd 1) et la promotion de l’accès universel à l’eau potable en milieu urbain et rural (Omd 7). Toutefois, il reconnaît que des insuffisances ont été notées dans la réalisation des Omd 2, 4 et 5. « Nous sommes engagés à relever le défi de la réduction de la pauvreté et nous allons inscrire nos efforts dans le cadre d’une stratégie globale de développement économique et social », a déclaré le ministre. Pour vaincre l’extrême pauvreté en milieu rural, il est essentiel de réorienter les programmes et stratégies de développement, d’accroître les activités génératrices de revenu ; d’accélérer la construction d’infrastructures rurales ; de réduire les inégalités de genre dans l’accès à la terre, aux intrants et à la formation, selon Amadou Bâ. 
 
L’Etat compte adopter une approche inclusive pour mieux impliquer les acteurs dans le suivi des Odd.  « Cette stratégie ne doit laisser personne en rade », a insisté le ministre.   

Le Pnud se félicite des perspectives économiques du Sénégal
 
« Je salue les perspectives prometteuses de l’économie sénégalaise qui a amorcé un sentier de croissance soutenue depuis 3 ans par l’adoption des mesures pour accélérer les réformes sur l’amélioration du climat des affaires ainsi que l’impulsion donnée par le Sénégal à la mise en œuvre des réformes budgétaires de l’Uemoa », s’est réjouie Mme Djibo. Elle estime que ces efforts sont traduits par l’adoption, par le Fmi, en décembre dernier, du programme économique et financier du Sénégal qui devra asseoir les bases de la consolidation du cadre macroéconomique favorable à la mise en œuvre et au suivi des Odd. 

Toutefois, elle soutient que pour atteindre les objectifs de croissance du Pse, il est important de créer un espace économique pour les Pme et les investissements directs étrangers (Ide), en accélérant les réformes dans le secteur de l’énergie, en s’attaquant à la recherche de rentes et en améliorant l’environnement des affaires. De même, l’adoption de mesures portant sur les dépenses fiscales sera essentielle pour préserver les recettes et libérer le potentiel économique de manière à atteindre les objectifs de croissance du Pse, selon Fatou Bintou Djibo.  

REHABILITATION DE LA RN 2 : La Bad accorde près de 80 milliards de FCfa au Sénégal  
 
Amadou Bâ et le représentant régional résident de la Bad à Dakar ont signé, hier, l’accord de financement entre le Sénégal et la Banque africaine de développement (Bad) pour 120,810 millions d’euros, soit 79,246 milliards de FCfa. Ce financement de la Bad entre dans le projet d’infrastructures structurantes, d’un coût de 361,150 millions d’euros, soit 236,899 milliards de FCfa auquel participent d’autres bailleurs. Le Sénégal contribue à hauteur de 101,660 milliards de FCfa. 
 
Ce projet consistait à mettre aux normes la route nationale 2 par la réhabilitation de 337 km de routes dégradées, l’aménagement et le bitumage de 287 km de routes et à permettre le désenclavement de l’île à Morphil grâce à la réalisation de 29 km de routes et à la construction de 12 km de voies urbaines. A cela s’ajoutent l’aménagement de 100 km de pistes rurales et la réalisation d’infrastructures socioéconomiques de base (sanitaires, scolaires, hydrauliques), de plateformes multifonctionnelles et de foyers améliorés au profit des femmes. 
 
Ce projet, en plus d’assurer une meilleure mobilité dans les régions du nord et de l’Est (Louga, Saint-Louis, Matam et Tambacounda), permettra de positionner la RN 2 comme un axe d’interconnexion stratégique sur le corridor Dakar-Bamako par le Nord et sur la route eurafricaine Dakar-Nouakchott-Tanger-Madrid. Il permettra aussi l’accroissement substantiel des échanges sous-régionaux, corrélés à la mise en valeur de l’important potentiel agricole, touristique et minier de la zone nord. « Ce projet est également une réelle opportunité pour les partenaires du secteur privé qui y trouveront un argument déterminant pour investir massivement dans la zone d’influence du projet et par conséquent générer d’importantes créations d’emplois », a déclaré Amadou Bâ.  La réhabilitation de la Route nationale 2 et le désenclavement de l’île à Morphil réduira la durée des trajets de 6 heures 45 minutes à 4 heures. 
 
Amadou Lamine Ndongo précise que le montant (80 milliards de FCfa) de ce financement pour ce projet représente l’une des contribuions les plus élevées apportées à un projet au Sénégal depuis le début des interventions de la Bad au Sénégal. « Il représente, à lui seul, le cinquième de l’engagement de la Bad de 400 milliards de FCfa sur 5 ans, lors de la réunion du groupe consultatif de Paris », a-t-il souligné.     D’après M. Ndongo, le programme de réhabilitation de la RN2 et du désenclavement de l’île à Morphil a été conçu selon une approche intégrée afin de maximiser son impact sur le développement. Selon lui, le projet contribuera à l’insertion professionnelle de jeunes diplômés par le recrutement sur « une base concurrentielle » de jeunes ingénieurs sans emplois.  

avec Lesoleil

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