Les bureaux debout feraient mieux travailler les élèves
Les « bureaux debout » feront-ils bientôt leur entrée dans les salles
de classe ? Ces bureaux favoriseraient la dépense énergétique pendant
les journées d'école, limiteraient le risque d'obésité et favoriseraient
aussi les performances neurocognitives des jeunes.
L'obésité infantile a beaucoup augmenté au cours des dernières décennies, en particulier chez les adolescents. En raison du temps important passé à l'école, les chercheurs s'intéressent de plus en plus aux interventions en classe visant à améliorer l'alimentation mais aussi la dépense énergétique des jeunes.
Ainsi, les classes dynamiques, qui permettent les mouvements des élèves, suscitent beaucoup d'intérêt. Ces classes peuvent être équipées d'un mobilier qui facilite la position debout et le mouvement : il s'agit par exemple de bureaux hauts où les élèves ont le choix entre rester debout ou assis sur un tabouret.
Ces bureaux permettraient une dépense énergétique d'environ 17 % supérieure à celle obtenue avec des bureaux traditionnels, sans entraîner d'inconfort pour les élèves.
Différentes études ont montré un lien entre le fonctionnement neurocognitif et l'activité physique. D'où l'idée qu'en augmentant la dépense énergétique des élèves on puisse aussi améliorer leurs performances cognitives, comme la fonction exécutive et la mémoire de travail.
La fonction exécutive fait référence aux processus qui guident le comportement et la mémoire de travail au stockage temporaire et à l'utilisation de l'information dans le cerveau.
Par exemple, la capacité à conceptualiser un problème, stocker l'information, développer un plan, adapter son comportement est possible grâce à la mémoire de travail et la fonction exécutive.
Ces compétences permettent aux jeunes de gérer leur temps efficacement, mémoriser des données, comprendre ce qu'ils lisent, résoudre des problèmes en plusieurs étapes et organiser leurs pensées en écrivant.
Le cortex frontal, et en particulier le cortex préfrontal, est associé à la fois à la mémoire de travail et à la fonction exécutive.
Une équipe de la Texas A&M Health Science Center School of Public Health a donc voulu tester les bénéfices neurocognitifs des « bureaux debout » dans les classes.
Ces bureaux ont montré leur efficacité pour lutter contre la sédentarité des élèves mais leurs atouts pour les apprentissages sont peu étudiés.
Or, d'après les dires des enseignants, ces bureaux amélioreraient l'attention des élèves, comme le souligne Mark Benden, directeur du Texas A & M Ergonomics Center : « Il y a eu beaucoup de preuves anecdotiques apportées par les enseignants et montrant que les élèves se concentraient et se comportaient mieux lors de l'utilisation des bureaux debout ».
Des améliorations de la fonction exécutive et de la mémoire de travail
Les chercheurs ont travaillé avec 34 jeunes de 14 ans en moyenne. Ils ont été testés à deux moments de l'année : pendant le premier semestre et après 27 semaines avec les bureaux, au printemps. Les chercheurs ont mesuré les bénéfices neurocognitifs en utilisant des tests sur ordinateur.
L'imagerie cérébrale a été utilisée pour voir les changements associés aux fonctions du cortex frontal grâce à des capteurs placés sur les fronts des collégiens lors des tests. Les résultats paraissent dans International Journal of Environmental Research and Public Health.
Résultats : l'utilisation de bureaux debout favorise les performances cognitives. L'étude montre une amélioration de 7 à 14 % de la performance cognitive dans différentes tâches impliquant la fonction exécutive et la mémoire de travail, ce qui est comparable à ce qui a est obtenu avec un programme de 13 semaines d'exercice physique.
En plus des résultats sur les performances cérébrales, l'imagerie a montré une activation significative du lobe frontal gauche pendant certaines tâches.
Pour Ranjana Mehta, principal auteur de l'étude, « les résultats des tests ont indiqué que l'utilisation continue de bureaux debout était associée à des améliorations significatives des capacités de la fonction exécutive et de la mémoire de travail. Des changements dans les modes d'activation du cerveau correspondant ont également été observés ».
Par conséquent, des changements de mobilier dans les salles de classe permettraient que les élèves dépensent plus d'énergie, tout en améliorant leurs résultats.
avec Marie-Céline Jacquier, Futura-Sciences
L'obésité infantile a beaucoup augmenté au cours des dernières décennies, en particulier chez les adolescents. En raison du temps important passé à l'école, les chercheurs s'intéressent de plus en plus aux interventions en classe visant à améliorer l'alimentation mais aussi la dépense énergétique des jeunes.
Ainsi, les classes dynamiques, qui permettent les mouvements des élèves, suscitent beaucoup d'intérêt. Ces classes peuvent être équipées d'un mobilier qui facilite la position debout et le mouvement : il s'agit par exemple de bureaux hauts où les élèves ont le choix entre rester debout ou assis sur un tabouret.
Ces bureaux permettraient une dépense énergétique d'environ 17 % supérieure à celle obtenue avec des bureaux traditionnels, sans entraîner d'inconfort pour les élèves.
Différentes études ont montré un lien entre le fonctionnement neurocognitif et l'activité physique. D'où l'idée qu'en augmentant la dépense énergétique des élèves on puisse aussi améliorer leurs performances cognitives, comme la fonction exécutive et la mémoire de travail.
La fonction exécutive fait référence aux processus qui guident le comportement et la mémoire de travail au stockage temporaire et à l'utilisation de l'information dans le cerveau.
Par exemple, la capacité à conceptualiser un problème, stocker l'information, développer un plan, adapter son comportement est possible grâce à la mémoire de travail et la fonction exécutive.
Ces compétences permettent aux jeunes de gérer leur temps efficacement, mémoriser des données, comprendre ce qu'ils lisent, résoudre des problèmes en plusieurs étapes et organiser leurs pensées en écrivant.
Le cortex frontal, et en particulier le cortex préfrontal, est associé à la fois à la mémoire de travail et à la fonction exécutive.
Une équipe de la Texas A&M Health Science Center School of Public Health a donc voulu tester les bénéfices neurocognitifs des « bureaux debout » dans les classes.
Ces bureaux ont montré leur efficacité pour lutter contre la sédentarité des élèves mais leurs atouts pour les apprentissages sont peu étudiés.
Or, d'après les dires des enseignants, ces bureaux amélioreraient l'attention des élèves, comme le souligne Mark Benden, directeur du Texas A & M Ergonomics Center : « Il y a eu beaucoup de preuves anecdotiques apportées par les enseignants et montrant que les élèves se concentraient et se comportaient mieux lors de l'utilisation des bureaux debout ».
La fonction exécutive et la mémoire de travail mobilisent le cortex frontal (en jaune). © laura Dahl, Flickr, CC by-nc 2.0 |
Les chercheurs ont travaillé avec 34 jeunes de 14 ans en moyenne. Ils ont été testés à deux moments de l'année : pendant le premier semestre et après 27 semaines avec les bureaux, au printemps. Les chercheurs ont mesuré les bénéfices neurocognitifs en utilisant des tests sur ordinateur.
L'imagerie cérébrale a été utilisée pour voir les changements associés aux fonctions du cortex frontal grâce à des capteurs placés sur les fronts des collégiens lors des tests. Les résultats paraissent dans International Journal of Environmental Research and Public Health.
Résultats : l'utilisation de bureaux debout favorise les performances cognitives. L'étude montre une amélioration de 7 à 14 % de la performance cognitive dans différentes tâches impliquant la fonction exécutive et la mémoire de travail, ce qui est comparable à ce qui a est obtenu avec un programme de 13 semaines d'exercice physique.
En plus des résultats sur les performances cérébrales, l'imagerie a montré une activation significative du lobe frontal gauche pendant certaines tâches.
Pour Ranjana Mehta, principal auteur de l'étude, « les résultats des tests ont indiqué que l'utilisation continue de bureaux debout était associée à des améliorations significatives des capacités de la fonction exécutive et de la mémoire de travail. Des changements dans les modes d'activation du cerveau correspondant ont également été observés ».
Par conséquent, des changements de mobilier dans les salles de classe permettraient que les élèves dépensent plus d'énergie, tout en améliorant leurs résultats.
avec Marie-Céline Jacquier, Futura-Sciences
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