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Pour éviter la panique, l'Allemagne prépare les réfugiés aux pétards

Pratique très prisée le soir de la Saint-Sylvestre en Allemagne, les feux d’artifice ont fait cette année l’objet d’une attention particulière, en raison de la présence de nombreux réfugiés fuyant des zones de guerre. En Bavière notamment, les autorités ont organisé une répétition générale pour éviter que des migrants ne paniquent en entendant les très nombreux pétards qui devraient détonner dans la nuit du 31 décembre.
L’Allemagne sait prendre soin de ses invités. Histoire de ne pas traumatiser davantage les milliers de réfugiés accueillis sur leur sol, les autorités allemandes ont pris des mesures concernant une pratique follement populaire dans le pays : les feux d’artifice du Nouvel An.
Dans plusieurs régions, en Rhénanie-du-Nord-Westphalie, en Hesse, ainsi que dans le Bade-Wurtemberg, l’usage d’engins pyrotechniques sera banni dans les centres abritant des candidats à l’asile. L’Allemagne devrait avoir reçu plus d’un million de migrants en 2015 dont une majorité fuit un conflit armé, notamment en Syrie.
« Celui qui vient d'une zone de guerre associe les bruits d'explosion à des tirs ou des bombes plutôt qu'à des pétards, cela pourrait faire ressurgir les traumatismes des gens », a ainsi justifié Christoph Söbbeler, porte-parole d'une autorité locale en Rhénanie-du-Nord-Westphalie.
« La plupart d’entre eux sont arrivés il y a peu. Ils ont quitté leur pays, leur culture et beaucoup viennent de zones de guerre où ils ont parfois été victimes d’attaques ou perdu des proches. Ce sont des souvenirs que des feux d’artifice ou des pétards peuvent raviver », corrobore le psychologue Oliver Berg.
En plus de ménager la santé psychologique de certains migrants, il s’agit également de limiter le risque d’incendie. D’origine accidentelle ou criminelle, leur nombre est en hausse dans les centres d’accueil ces derniers mois.
Feu d’artifice « test »
Comme le souligne notre correspondant à Berlin Pascal Thibaut, « le 31 décembre est à l’Allemagne ce que le 14 juillet est à la France ». L’an passé, 129 millions d’euros ont été consacrés à cette orgie pyrotechnique qui n’est officiellement autorisée qu’entre 18 heures le 31 décembre et 6 heures le 1er janvier. Ce chiffre ne devrait pas baisser cette année.
« Depuis ce matin, les feux d’artifice sont en vente légale et ce jusqu’au 31 décembre. Lidl publie des pages entières de pub pour vendre ses pétards et autres fusées. Le discounter précise même qu’il sera ouvert jusqu’à jeudi compris dès 7 heures pour les amateurs matinaux », rapporte Pascal Thibaut.
Les hôpitaux, les églises et les maisons de retraite sont les seuls lieux épargnés. Nombreux sont les Allemands qui terminent leur soirée aux urgences et encore plus nombreux sont ceux qui souffrent des nuisances sonores causées lors de ces déflagrantes réjouissances. Des affiches en plusieurs langues préviennent les résidents de certains foyers, notamment à Berlin, que « les bruits vont être assez forts » et prient « d’en parler avec vos enfants » ainsi que de « penser à fermer les fenêtres ».
L’attention la plus délicate a été portée en Bavière. Dans la commune de Reichenberg, un feu d’artifice « test » a été organisé afin de préparer les réfugiés à ce qui les attend le soir du 31 décembre. « Il n'y a pas eu de moment de panique », a fait savoir une porte-parole de l'administration régionale de Würzburg à l'agence DPA.
avec Rfi.fr

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