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Putsch au Burkina: un proche de Compaoré à la tête du pays

putch au burkina fasoLe général Gilbert Diendéré ici en 2011Au Burkina Faso, les militaires du RSP ont annoncé, ce jeudi, avoir dissout les autorités de la transition. Ils souhaitent désormais organiser des élections inclusives. Depuis mercredi après-midi, la garde présidentielle, contestée dans le pays, retient en otages les membres de l'exécutif, dont le président Michel Kafando et le Premier ministre Isaac Zida.

Les heures sont données en temps universel TU,


14h55 : la radio privée radio Omega, qui était de nouveau diffusée au Burkina Faso depuis quelques minutes, a une nouvelle été coupée.

14h45 : Kamsie Arsène, un habitant de Bobo Dioulasso, témoigne sur les événements de ces dernières heures : « Les jeunes sont dehors et on est en train de s'organiser pour faire face à l'usurpation du pouvoir. Les jeunes sont dehors depuis hier. On se sent trahis, nous qui avons été à l'avant-garde par rapport à la lutte lors de l'insurrection. On n'a rien vu venir. Pour l'intérêt de tous, il était bon que les élections apaisées aient lieu. Nous sommes plongés dans un désespoir ».

14h20 : près d'un an après la révolution et la chute du président Blaise Compaoré, le Burkina Faso se préparait aux premières élections démocratiques organisées dans le pays depuis son indépendance avant ce coup d'Etat. Le 11 octobre, les Burkinabè devaient être appelés aux urnes pour élire leur nouveau président et pour les élections législatives. Un processus qui est aujourd'hui remis en cause par les putschistes menés par le général Diendéré.

14h05 : première déclaration sur RFI de l'homme à la tête de ce coup d'Etat, une action que le général Diendéré justifie sur notre antenne : « Nous pensons que les élections qui devaient se tenir dans trois semaines, un mois, n'auraient pas été bien organisées compte tenu des problèmes que l'on a constatés comme l'adoption de la loi sur le code électoral qui exclut un certain nombre de personnalités.
Cela pouvait amener des troubles soit avant les élections, pendant la campagne, ou bien après lors des résultats ». Et le général Diendéré ajoute que d'autres éléments sont aussi entrés en ligne de compte lors de cette décision de mener un coup d'Etat : « Il y a d'autres éléments, notamment au sein des forces armées nationales où il y avait par rapport au régiment un acharnement, une instrumentalisation de la question pour créer une crise permanente au sein des forces de défense et de sécurité ».

14h00 : un autre incendie à Yako a visé la maison du président du parti de Blaise Comparoré, le CDP, Eddie Komboigo.

13h50 : l'AFP donne un premier bilan des derniers évènements au Burkina Faso, selon un médecin de l'hôpital de Ouagadougou il y aurait au moins un mort et une soixantaine de blessés.

13h40 : France 24 annonce un entretien exclusif de Gilbert Diendéré, le président du CND, diffusé à 16 heures ( heure de Paris, 14h TU). Le militaire affirme avoir le soutien de l'armée avant de déclarer : « Nous allons libérer Kafondo et Zida. Ils vont rentrer chez eux ».

13h30 : les frontières terrestres et aériennes du pays sont donc fermées depuis ce matin. Plus aucun avion ne peut décoller ou atterrir notamment de l'aéroport de Ouagadougou.

13h10 : le domicile du général Diendéré, président du CND à la tête du coup d'Etat, aurait été incendié dans son village natal de Yako, selon des sources locales.

13h05 : le Balai citoyen annonce que le studio de son leader Smokey avait été attaqué à Ouagadougou.

13h00 : autre condamnation à l'Union africaine qui vient cette fois-ci de la présidente de la Commission de l'UA. Nkosazana Dlamini-Zuma condamne « cet enlèvement injustifiable et la séquestration continue des responsables de la transition, qui constituent un acte terroriste à tous égards, ainsi que de la tentative inacceptable de remise en cause totale de la transition engagée au Burkina Faso depuis novembre 2014 ».

12h55 : Pour Guy-Hervé Kam, du Balai citoyen, la mobilisation ne peut pas être un échec : « Nous avons pour consigne de rester mobilisés. Le peuple ne peut jamais accepter d'être dirigé par le RSP. Nous sommes en symbiose avec les partis politiques et actions syndicales.
Nous avons des actions prévues dans les heures à venir. Dans le reste du pays, il n'y a pas de RSP. Les militaires ne pourront pas tenir tant que les autres forces resteront républicaines. Il faut que la communauté internationale donne un ultimatum à ces putschistes ».

12h50 : « Je suis le chef d'Etat intérimaire », estime Chérif Sy, le président de l'Assemblée de transition en direct sur RFI.

12h45 : « Ceux qui ont pris cette responsabilité de mener le pays vers cette incertitude, le moment venu, auront à assumer. Le Burkina a besoin de ses partenaires et en agissant de la sorte, ils vont pénaliser tous les Burkinabè. Il est encore temps que ceux qui ont fait ce coup puissent se ressaisir », a réagi Smaïl Chergui, le commissaire paix et sécurité de l'Union africaine.

12h40 : le correspondant de RFI à Ouagadougou, Yaya Boudani, évoque une « chasse à l'homme dans les rues de la capitale » où des barricades ont été dressées. Chaque tentative de manifestation est dispersée par des tirs. « Il y a au moins un mort », confirme Yaya Boudani qui explique aussi que les populations sont terrées chez elle, que le marché central et les stations-service sont fermés.

12h35 : le Balai citoyen annoncent sur Facebook qu'une dizaine de personnes auraient été tuées à Ouagadougou par les membres du RSP.

12h30 : dans un quatrième et dernier communiqué, les putschistes ont chargé les secrétaires généraux des ministères d'exécuter les affaires courantes dans leurs ministères respectifs.

12h25 : les partis politiques qui s'étaient réunis en concertation appellent à la désobéissance civile jusqu'au retour au pouvoir du président de la transition, Michel Kafando.

12h10 : sur Twitter, le candidat à la présidentielle Jean-Baptiste Natama annonce que son domicile a été saccagé ce jeudi.

12h00 : si à Ouagadougou, les tentatives de manifestations ont été dispersées par l'armée, en province certains rassemblements ont pu avoir lieu comme à Bobo Dioulasso où les bureaux du CDP, ancien parti Compaoré, auraient été incendiés.

11h50 : le signal est de nouveau coupé au Burkina Faso. D'autres radios sont aussi concernées comme la radio privée Oméga, très écoutée dans le pays.

11h40 : sur RFI, le journaliste Alpha Barry, ancien correspondant de la radio au Burkina Faso, revient sur les liens qui existe entre le CDP, le parti de Blaise Compaoré, et le général Diendéré : « Il est l'époux d'une députée du CDP, une ex-députée du parti de Blaise Compaoré dont la candidature a été invalidée parmi les nombreuses candidatures invalidées.

Le général Diendéré est aussi inquiété dans la mort de Thomas Sankara. Pour toutes ces raisons, on peut penser que Gilbert Diendéré avait des raisons tout à fait personnelles de prendre le pouvoir ».

11h30 : jointe par RFI, Saran Sérémé, candidate pour le PDC (Parti pour le développement et le changement) adresse une mise en garde au général Gilbert Diendéré : « Il est calme, effacé et plein de sagesse, je ne comprends pas qu'il se laisse aller dans cette tentative de vouloir récupérer la lutte du peuple burkinabè.

Elle ajoute : Je ne suis pas non plus d'accord avec toute autre proclamation, que ce soit celle du président du Conseil de la transition (Chérif Sy) ou de toute autre personne, qui profiterait de cette situation pour se proclamer président du Burkina Faso comme nous venons de l'entendre ».

11h20 : les partis politiques sont actuellement en concertation. Une déclaration commune est attendue.

11h15 : sur RFI, Abdoul Karim Sango, juriste constitutionnaliste et membre de la Céni, la Commission électorale nationale indépendante, revient sur la situation à Ouagadougou : « Les citoyens essayent de se mobiliser pour faire de la résistance. Il y a une sorte de répression organisée de l'armée pour disperser les manifestations. Le centre-ville est encerclé ».

11h00 : première déclaration du président du CND, le général Diendéré, à nos confrères de Jeune Afrique. Il déclare être passé « à l'acte pour empêcher la déstabilisation du Burkina ». Il annonce aussi que les dirigeants de la transition vont bien et qu'ils ont été mis en résidence surveillée et seront bientôt relâchés.

10h55 : selon radio Omega, l'un des leaders du Balai citoyen, Sam'sk Le Jah, aurait été arrêté. Une information qui n'est pas confirmée par le mouvement.

10h45 : selon plusieurs témoignages sur les réseaux sociaux, des tirs nourris sont toujours entendus dans le centre-ville de Ouagadougou. Des sirènes d'ambulance sont régulièrement signalées. L'hôpital de Ouagadougou aurait reçu des blessés.

10h30 : pour le président français, François Hollande, « Il ne peut pas y avoir de légalité avec des putchistes ».

10h25 : sur RFI, Zéphirin Diabré, de l'Union pour le progrès et le changement (UPC) fait part de sa surprise : « Nous étions déjà en train de nous préparer pour aller aux élections à partir de dimanche. Donc il y a là une prise de pouvoir par la force. Bien entendu en tant que républicains et démocrates, nous ne pouvons que condamner très fermement toute tentative de prise de pouvoir par la force ».

10h20 : nouvelle intervention sur RFI de Chérif Sy, le président de l'Assemblée de transition. Il en appelle aux forces armées pour mettre fin à ce coup d'Etat : « Dans la situation où le chef de l'Etat et le Premier ministre et le gouvernement sont actuellement séquestrés, j'assume désormais les pouvoirs dévolus au chef de l'Etat.

Et c'est à ce titre que j'invite le chef d'état-major des armées et les chefs d'états-majors des différentes régions militaires à prendre immédiatement toutes les dispositions pour que cette forfaiture soit arrêtée puisque c'est un groupe armé qui s'oppose à la volonté du peuple, c'est pour cela j'en appelle aux forces républicaines, militaires ».

Revenant sur les négociations de la nuit, Chérif Sy explique que désormais, il n'est plus question de discuter : « Manifestement la volonté de ce groupe armé n'est pas de dialoguer, mais de prendre le pouvoir justement en connexion avec les partis politiques de l'ancien régime ».

10h10 : sur Facebook, le Balai citoyen appelle à « la résistance dans tous les quartiers ».

10h05 : première réaction américaine avec cette déclaration de John Kirby, porte-parole du département d'Etat : « Les Etats-Unis sont profondément préoccupés par les événements qui se déroulent au Burkina Faso. Nous appelons à la libération immédiate du président Kafando, du Premier ministre Zida, et de tous les autres officiels en détention.

Les Etats-Unis condamnent fermement toute tentative de saisir le pouvoir par des moyens qui ne sont pas dans le cadre de la Constitution, et tout recours à la force comme moyen de résolution des différends politiques. Nous appelons à la fin immédiate des violences, et nous encourageons vivement les personnels militaires impliqués dans les événements en cours de retourner à leur mission première.

Nous réaffirmons notre soutien entier pour que le gouvernement civil de la transition, afin qu'il poursuive la préparation d'élections libres, justes et transparentes le 11 octobre ».

10h00 : les partis politiques annoncent qu'ils se retrouveront à 11h00 pour une réunion.

09h50 : selon les informations de radio Omega, une radio privée burkinabè, l'ancien chef de l'Etat Blaise Compaoré est actuellement à Brazzaville où il est arrivé mercredi soir en provenance du Maroc.

09h45 : l'ambassade de France au Burkina Faso a envoyé un message aux ressortissants français pour leur demander de rester confinés à leur domicile. Un numéro d'urgence a été mis en place, il s'agit du +226 25 49 66 20.

09h40 : le CND annonce l'instauration d'un couvre-feu de 19h à 6h, heure locale, à partir de ce jour. Les frontières sont désormais fermées.

09h30 : le général Gilbert Diendéré, ancien chef d'état-major particulier de l'ex-président Compaoré, est nommé président du CND, le Conseil national pour la démocratie, mis en place par les militaires à l'origine de ce coup d'Etat.

09h25 : à Kossyam, le président, le Premier ministre et plusieurs membres du gouvernement restent retenus par les militaires du RSP depuis mercredi. Seules quatre femmes membres du gouvernement ont été libérées dans la nuit.

09h15: la France condamne le « Coup d'Etat » au Burkina Faso et appelle à la reprise du processus électoral. Les élections mettant fin au régime de la transition doivent se tenir le 11 octobre prochain.

9h00 : le signal de Radio France Internationale, coupé depuis mercredi à Ouagadougou, a été rétabli.

8h30 : l'Union européenne demande la « libération immédiate » des membres de l'exécutif retenus par les militaires de la RSP. Dès mercredi soir, l'Union africaine, la Cédéao et les Nations unies avaient diffusé un communiqué de presse commun appelant aussi à cette libération.

8h00 : les militaires souhaitent disperser la centaine de personnes qui tentent de se rassembler place de l'Indépendance pour contester ce coup d'Etat militaire.

7h45 : des tirs sont entendus dans la capitale. Il s'agit de tirs de sommation, selon l'AFP, dans une ville aujourd'hui quadrillée par les militaires du RSP.

7h40 : Sur RFI, le président de l'Assemblée de transition, Cherif Sy, dénonce un « coup d'Etat » : « Ils ont les armes, c'est une question de rapport de force. Nous, nous sommes mains nues, mais je suis sûr que le peuple se mobilisera. » Il a appelé les Burkinabè à sortir en masse dans les rues aujourd'hui.

7h30 : à la télévision publique burkinabè, un militaire portant l'uniforme du RSP a annoncé la démission du président de la transition Michel Kafando. L'homme s'est présenté au nom d'un Conseil national pour la démocratie (CND) qui a décidé « de mettre un terme au régime déviant de la transition qui s'est progressivement écarté des objectifs de refondation d'une démocratie consensuelle. »

Le Comité militaire dit vouloir « enclencher un processus cohérent, juste et équilibré devant conduire à la mise en place d'un système institutionnel robuste. Ancré sur les principes cardinaux de la démocratie comme l'égalité politique devant la loi, la libre expression politique et l'alternance, ce système institutionnel sera le socle du développement socioéconomique partagé du Burkina Faso. »

Le CND annonce aussi qu'une « large concertation est engagée pour former un gouvernement qui se dévouera à la remise en ordre politique du pays et à la restauration de la cohésion nationale pour aboutir à des élections inclusives et apaisées. »

avec Rfi.fr

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