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L’éthique et la morale chez Macky Sall racontées à un Fatickois

Assurément, le Conseil des ministres décentralisé à Fatick sera un succès à tout point de vu qui confirmera la place importante de la région dans le tissu économique de notre pays. La venue du président de la Rrépublique doit permettre de repositionner Fatick dans le dispositif de la politique économique, sociale et culturelle du gouvernement Macky SALL.

Cependant, à l’instar des chroniqueurs, notre propos consistera à conter l’éthique et la morale dans la démarche politique du président de la République.
La conscience, siège et source de l’éthique, est la voix de Dieu qui résonne en nous ; mieux c’est l’image, la trace ou « la marque du créateur sur sa créature » pour se permettre un plagiat licite de Descartes. Macky Sall était pétri d’une foi qui ne pouvait pas ne pas le prédisposer à une vie éthique qu’il a menée jusqu’ici : il semble toujours voir Dieu à travers sa propre conscience morale qui lui parle et lui dicte la voie claire à suivre quelque soit la sinuosité de la situation. L’éthique est justement le Dieu le plus universel : celui des croyants, celui des gnostiques et celui des athées. C’est le Dieu immanent qui nous transcende pour notre propre accomplissement : voilà le sentiment qui doit habiter le jeune fatickois qui a la chance de se voir conter la pureté éthique du président Macky SALL.

Nous avons tous une dette morale envers l’humanité qui nous a façonnés de sorte à faire de notre raison notre ultime identité. La seule façon que nous avons de solder cette dette, c’est de rester des humains en honorant l’humanité qui se trouve en nous, c'est-à-dire  de cultiver l’éthique dans toutes nos actions y compris même en politique. Lorsque Kant, pour expliquer le caractère simple et rationnel du devoir moral disait que le menteur se contredit parce qu’il est lui-même partisan de la véracité de même que le voleur était partisan de la propriété privée, c’était pour résumer encore un principe universellement valable : quiconque commet l’injustice est en conflit avec lui-même. 

Les Wolofs du Sénégal disent de façon métaphorique que si Dieu nous a donné la station debout, c’est pour nous suggérer que c’est seul dans la droiture que résident notre dignité humaine et notre salut. Quand quelqu’un décide de mentir, disait Kant, il compte sur la véracité de sa victime lorsqu’elle dit le croire pour pouvoir mentir. Il suffirait que sa victime joue le même mauvais jeu que lui pour que son entreprise s’avère vaine. Le voleur aussi est dans une situation aussi dramatiquement contradictoire car il s’approprie illégalement la propriété légale d’autrui : il n’accepterait même pas qu’on la lui vole.

Le corrupteur lui-même avoue la corruptibilité humaine et sa corruption personnelle en achetant ou en tentant d’acheter la conscience d’autrui. Bref se compromettre dans tout acte blâmable sur le plan éthique c’est sans aucun doute compromettre sa propre humanité. Aujourd’hui que les progrès des sciences et des techniques sont omniprésents, la capacité de nuisance de l’homme est accrue, ses performances en matière de corruption et de commission d’actes délictueux sont ahurissantes : nous avons plus que jamais besoin d’un sursaut éthique pour sauver notre âme. 

L’époque contemporaine a d’ailleurs revisité l’approche en intégrant dans l’éthique les interrogations sur le développement des différentes branches du savoir. Cette évolution du concept d’éthique et des représentations philosophiques qui l’accompagnent se justifie à cause de l’impossibilité, soulignée par Albert jacquard dans sa petite philosophie à l’usage des non-philosophes (1997), de mesurer les conséquences des progrès de sciences et des techniques, notamment dans le domaine de la physique nucléaire, de la génétique ou de la communication. Il faut impérativement accroître le domaine de compétence de l’éthique soit pour circonscrire tous ces progrès dans la sphère purement humaine, soit soumettre tous les hommes à une éducation éthique seule gage de notre chance de rester des humains.

Quant on est suffisamment  nanti du « JOM » que le professeur Iba Der THIAM a justement défini comme une ceinture de sécurité morale qui protège du déshonneur et de l’abime et qui en même temps est une source de motivation intarissable, on peut faire comme le président Macky Sall : c’est ce qu’il faut que la jeunesse de la cité de Mame MINDISSE comprenne. La société est parfois injuste et même trop violente à travers ses catégories, ses jugements et ses verdicts sans appels qui peuvent précéder même sa naissance : mais c’est à ce niveau que l’on germer et croitre une autre forme d’éthique. Cette éthique est l’engagement à comprendre sa culture, à en faire la synthèse critique et l’examen sans complaisance, pour se donner les moyens de changer ce qui y est encore antivaleur et source d’avilissement  de l’homme.

Ainsi a agi Macky Sall en opposant chaque fois le mépris à toutes les tentatives d’humiliation : le destin sommaire et étroit dans lequel une partie de sa société voulait le confiner a été pulvérisé par sa détermination. Un enfant issu du bas peuple et que rien ne préparait à atteindre les sommets de la hiérarchie sociale et professionnelle a usé de certaines valeurs traditionnelles qu’ils a bien combinées avec les ressources morales disponibles chez tout homme pour transformer son destin en œuvre. 

Au lieu de se résigner à occuper la place secondaire sculptée en amont par la société, il s’est forgé la morale du travail sérieux et persévérant parce qu’il savait que tout ce que l’homme manque il peut la gagner par le travail. Il savait qu’aucune société ne peut refuser de valoriser le travail bien fait ou de bénéficier des fruits du travail d’un de ses fils sous quelque prétexte que ce soit.

Il s’est alors forgé une personnalité telle que même au cas où sa société serait restée aveugle à ses compétences, l’universalité de celle-ci ferait que la communauté internationale ferait appel à lui. Au final, par une série de réussites ayant succédé à des échecs, Macky Sall a aussi bien illuminé sa société que la communauté internationale. Il est bon d’ailleurs d’insister sur cette éthique du travail et de la persévérance qui a fait de lui ce qu’il est devenu pour au moins deux raisons. 

La première est que Macky Sall est d’origine modeste, il s’est bâti sur la base d’efforts humains et a réussi à se hisser à la hauteur des meilleurs de sa génération. Il ne faut pas que le processus de mythification de l’homme fasse oublier la douleur, les efforts, les angoisses, les déceptions et les sacrifices que  l’actuel président de la République du Sénégal a surmontés ou consentis pour être ce qu’il est. 

La deuxième raison est que cette éthique du travail et de la persévérance est, selon toute vraisemblance, en état de décrépitude au sein de notre jeunesse. A la moindre contrariété, dès la première déception sur le plan des études et dès les premières difficultés à s’insérer dans le tissu économique ou à décrocher un emploi, des milliers de jeunes baissent les bras et se résignent. Ils se réfugient derrière une piété dont ils ne comprennent pas l’éthique et la profonde signification existentielle.

Il faut, sous ce rapport, écouter les témoignages des condisciples de Macky Sall (aussi bien à l’université que dans la vie privée) pour comprendre que chez lui l’éthique n’est pas un hasard, c’est plutôt un choix, un mérite cultivé patiemment et infatigablement. Quand Pascal disait que la force sans la justice est injuste et que la justice sans la force n’était que faible, il esquissait déjà la complexité du rapport entre le droit positif, la force et la morale. 

Le grand défi reste alors d’insérer dans le droit dans l’éthique de sorte que la force qui faisait défaut à la morale lui serve en servant le droit. Ce que Camus appelle justification éthique de la justice pourrait donc se résumer en termes de légitimité : Chez le président SALL, ce qui est légal est juste par rapport au droit, mais pas nécessairement par rapport à l’éthique. C’est dans ce sens qu’il faut comprendre sa détermination et sa sagesse dans sa lutte contre l’enrichissement illicite qu’il mène sans tambour ni trompette. La lutte contre l’enrichissement illicite est une évidence éthique à laquelle souscrirait tout être rationnel : on ne peut nullement défendre la justice quelque part en fermant les yeux sur l’archétype suprême de toutes les injustices du 21é siècle : l’enrichissement sans causes.

Le président Macky Sall n’aurait jamais gravi tous les échelons qu’il a gravis s’il n’était pas en quelque sorte utopiste, un idéaliste conscient de la nécessité d’adapter la réalité aux idées. Nous avons en tant qu’humains, disait E. Kant un besoin d’inconditionné car il nous faut évaluer nos actions en fonction de cet inconditionné et nous efforcer à nous surpasser en visant cet inconditionné. 

Le président SALL ne disait-il pas que: « La seule façon que doit avoir l’homme politique dans une démocratie pour rester indemne face aux vibrations, aux complots et aux chantages des acteurs politiques et des mutations imprévisibles de sa société, c’est de s’agripper aux principes canoniques de la morale et du droit ». Keene rek ref ndigil

Par Pape Abdoulaye KHOUMA *
* Conseiller technique/Présidence de la République

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