La problématique de l’acte de naissances au Sénégal
Faute de manque d’acte de naissance, des milliers d’élèves du CM2 ont
failli ne pas passer cette année les examens de fin d’année. Un incident qui
vient une fois de plus soulever la problématique d’enregistrement des
naissances au Sénégal.
Comment est-on arrivé à cette situation catastrophique qui met en péril
l’avenir de milliers d’enfants sénégalais ? Au Sénégal, l’enregistrement à l’état
civil est encore très faible. Seulement 55% des naissances sont déclarés dans
le pays, selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Il s’agit pour la
grande partie des naissances qui ont eu lieu dans les grands centres urbains,
alors que dans les régions reculées du pays l’enregistrement des naissances
demeure une véritable équation. Les raisons sont nombreuses : manque
d’instruction des parents, centre d’état civil distant ou parfois inexistant
dans la zone de naissance, autant de paramètres qui rendent la question encore
plus difficile.
Un enfant qui ne dispose pas de pièce d’état civil n’existe pas
juridiquement et ne peut jouir de tous ses droits. Le problème est donc à prendre à
bras le corps et nécessite la mise en place d’une Stratégie nationale
d’Enregistrement des Enfants à la Naissance. Pour accompagner les autorités dans
cette action, des initiatives ont déjà été menées par quelques
Organisations Non-gouvernementales présentes dans le pays, c’est le cas
de Toosta, Plan Sénégal, World of Children et bien d’autres. Des
entreprises également tel que jovago.com s’inscrivent
dans le combat par un partenariat avec l’UNESCO en renversant pour chaque réservation de
chambre sur le site une partie du montant.
Aujourd’hui, l’heure n’est plus à chercher « des poux » dans la tête des uns et des autres, l’urgence est bien réelle, et l’implication de toutes les parties est importante. Des actions de terrain concrètes visant à informer et éduquer les populations doivent être entreprises pour le partage des enjeux, il demeure également important que des actions et réformes visant à faciliter le processus d’enregistrement des naissances, surtout dans les zones reculées du pays, soient mises en place pour le bien de la jeunesse sénégalaise.
Auteur: Ismael
Cabral Kambell
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