Header Ads

Header ADS

Y a-t-il une triche de garçon et une triche de fille ?


Les tentatives de fraude au baccalauréat 2014 ont augmenté de près de 10 %. La triche fait appel à des techniques de plus en plus sophistiquées et les filles se montrent particulièrement inventives sur le sujet. Les professeurs s'interrogent : la triche a-t-elle un genre ? 

À 40 jours du baccalauréat, le ministère de l'Education nationale se met en ordre de bataille pour lutter contre la fraude. Car les derniers chiffres révélés par Le Parisien montrent une forte hausse de la triche aux examens. Le nombre de cas a bondi de 10 % l'an passé. Si les filles et les garçons semblent également disposés à frauder, leurs méthodes diffèrent, comme le raconte les professeurs que nous avons interrogés.

Les filles ont développé des ruses spécifiques, « Elles utilisent des oreillettes branchées au téléphone et les dissimulent derrière leurs cheveux » raconte Pascale Barthélémy, professeur dans un lycée professionel. Elles sont par ailleurs persuadées que personne ne viendra leur demander de dégager leurs oreilles. Les jeunes étudiantes ont trouvé toutes sortes d'astuces et font en sorte que les professeurs n'aient aucun moyen de vérifier s'il y a fraude quand ils ont des soupçons. « Une fois que j’ai fini de copier les réponses qu’il y a dans mon portable, je cache celui-ci dans mon soutien-gorge », avoue Manon. Dans ce cas, la fraude est indémontrable.

Les filles écrivent sous leurs collants noirs

« Dans ma classe de Terminale, les filles écrivaient leurs anti-sèches sur leurs cuisses, se souvient Martin. Quand elles avaient des collants noirs, il leur suffisait de tirer dessus pour laisser apparaître les réponses. Quand elles n'en portaient pas, elles remontaient discrètement leur jupe. » Quel professeur oserait demander à son élève de lever sa jupe ou de baisser son collant ? La demande paraîtrait totalement déplacée. Ainsi l'enseignant ne peut avoir aucune preuve venant corroborer ses doutes. Des professeurs évoquent aussi le coup de « la trousse de maquillage chargée ». Les trousses à stylos sont interdites sur les tables pendant un examen. Quand un surveillant les interpelle quant à la présence d'une trousse sur leur table, les filles adeptes de la tricherie rétorquent qu'il s'agit simplement de leur trousse de maquillage, dans laquelle elles ont pris soin de dissimuler des antisèches.

Certes, les tricheuses se font moins remarquer que les tricheurs. Mais, dans le fond, « les filles et les garçons trichent autant les uns que les autres », explique Anita Bougère, professeur de français et de latin. « Les garçons se font plus souvent attraper à cause de leur manque de discrétion. Ils laissent leurs petits papiers traîner ou font de grands gestes pour communiquer. Les filles sont plus malines », ajoute l'enseignante. « Certains élèves ne savent plus tricher », se moque avec humour l'enseignante Pascale Barthélémy. Car pour frauder, « il faut savoir ce qui est important dans le cours ».


Piqûre de rappel dissuasive pour ces indiscrets et ces grandes discrètes, pour ces créatifs et ces développeurs de techniques innovantes : lorsqu'un élève est surpris en train de frauder ou d'essayer de frauder, il récoltera un 0/20 à l'examen. Le zéro n'effraie plus grand monde ? Attention, la note peut être accompagnée, dans certains cas, d'un blâme inscrit sur le livret scolaire et, dans le pire des cas, de deux années, d'interdiction de passer l'épreuve du bac et tout examen de l'enseignement supérieur. Une interdiction qui s'étend parfois sur cinq ans et peut même être définitive.

À lire aussi : 

Ados : nos idées de séjours linguistiques à l'étranger
Laissez vos enfants faire leurs devoirs tout seuls !
Enfants moyens à l'école : cela ne dit rien de leur futur!

avec http://madame.lefigaro.fr

Aucun commentaire

Fourni par Blogger.