505 ans de prison pour l'ex-chef de la police secrète de Pinochet
Les deux militants, l'actrice Ana Maria Ortiz et le politologue Alejandro de la Barra, avaient été abattus par des agents de la Direction nationale du renseignement (DINA), la police politique qui a opéré durant les années les plus sanglantes de la dictature.
Manuel Contreras avait affirmé dans un entretien à CNN-Chile, diffusée la veille du quarantième anniversaire du putsch militaire du 11 septembre 1973, que les victimes de la DINA "sont mortes au combat" et qu'il n'avait ordonné ni disparitions, ni tortures.
La DINA a employé jusqu'à 60.000 personnes, dont des agents, des informateurs et des réseaux à l'étranger, et gérait également des prisons secrètes, ne rendant compte de ses activités qu'au général Pinochet.
Elle a été créditée, entre autres, de l'assassinat de l'ancien ministre des Affaires étrangères Orlando Letelier à Washington en 1976, et de l'ancien commandant en chef Carlos Prats en Argentine en 1974, mais aussi de l'agression contre le démocrate-chrétien Bernardo Leighton, blessé par balle à Rome l'année suivante.
Manuel Contreras, jusqu'en 1977 bras droit du général Pinochet, a accumulé des peines de centaines d'années de prison au total, dans le cadre de plusieurs procès pour des violations des droits de l'homme commises sous la dictature qui a fait plus de 3.200 morts et ordonné la torture de quelque 38.000 personnes.
avec 7sur7.be
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