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France: Le taux de chômage franchit la barre des 10%

Le taux de chômage calculé par l'Insee progresse de 0,1 point au quatrième trimestre 2014. Et repasse le cap symbolique des 10% de la population active, seulement atteint deux fois en 17 ans.
Stop ou encore? Ce jeudi matin, l'Insee a dévoilé le taux de chômage de la France pour le quatrième trimestre 2014, soit une semaine pile poil après que le ministère du Travail a affiché un nombre de demandeurs d'emploi inscrits en catégorie A à Pôle emploi en baisse record de 19.100 en janvier. La bonne série s'arrête net.
En toute logique, le taux de chômage en France ressort en hausse sur les trois derniers mois de l'année, et franchit la barre des 10 % de la population active en France métropolitaine. Et ce, pour une raison simple: même si les définitions et les périmètres des chômeurs diffèrent entre l'Insee et Pôle emploi -on peut être chômeur au sens du BIT mais pas du service public de l'emploi, et réciproquement-, les deux séries divergent rarement. Aussi quand les données des inscrits en catégorie A à Pôle emploi augmentent, les statistiques de chômeurs au sens du BIT progressent également. Or, le nombre de chômeurs Pôle emploi en catégorie A a bondi de 58.800 au quatrième trimestre 2014. Soit une hausse de 1,7 % en trois mois qui se traduit par une progression de 0,1 point du taux de chômage.
Le taux de chômage passe donc de 9,9% à 10% en France métropolitaine et de 10,3% à 10,4% départements d'outre mer compris. On est loin de l'inversion tant attendue… Inversion qui n'est pas attendue, sauf peut-être par le gouvernement. Elle n'est en tout cas annoncée par l'Insee qui, dans sa note de conjoncture fin décembre, voyait le taux de chômage s'envoler jusqu'à 10,5% mi 2015 en France métropolitaine. Et encore moins par les organisations internationales, FMI en tête, qui n'anticipent pas de reflux du chômage en France avant début 2016, au mieux.
Certes, la France a déjà franchi au deuxième trimestre 2013 la barre symbolique des 10% de chômeurs en métropole, avant de redescendre pour flotter juste en dessous. Et elle était à l'époque sur une tendance de 8 trimestres d'affilée de hausse, après être partie d'un taux de 8,6% au deuxième trimestre 2011. Mais ce serait surtout la deuxième fois depuis début 1998 qu'elle atteindrait un tel niveau et avec une perspective, on l'a vu, à la hausse. Pas de très bonne augure pour réinstaurer la confiance, surtout après un début d'année en fanfare où les bonnes nouvelles, dixit le gouvernement et François Hollande, se sont accumulées et laissent entrevoir la reprise tant espérée.
«Il n'y a pas de montée inexorable du chômage», s'est même aventuré à indiquer le chef de l'État au début du mois de février. Depuis son élection en mai 2012, le taux de chômage a déjà grimpé de 0,7 point, pour tangenter au troisième trimestre 2014 la barre des 10%. «Le chômage est ma première préoccupation, car c'est la première des Français», a-t-il encore répété ce mercredi matin aux lecteurs du Parisien/Aujourd'hui en France, tout en reconnaissant un peu plus tard qu'en matière d'emploi, mis à part d'espérer et/ou de provoquer le retour de la croissance, «il n'y a pas de solution magique». Espérons pour lui, et surtout pour les quelque 3,5 millions d'inscrits en catégorie A à Pôle emploi (+195.000 en 2014) ou les quelque 2,9 millions de chômeurs recensés au sens du BIT par l'Insee, que l'avenir proche finira par lui donner raison. Sur la montée inexorable, pas sur la solution magique…

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