La Fenêtre de Joarri : Est-il possible de connaître parfaitement l'être humain et d'éviter les crimes qui pullulent au Sénégal ?
La Fenêtre de Joarri ou le Carré de Joarri : Est-il possible de connaître parfaitement l'être humain et d'éviter les crimes qui pullulent au Sénégal ?Face à la montée inquiétante des crimes au Sénégal, une question cruciale se pose : peut-on réellement connaître l'être humain au point de prévenir de manière efficace ces actes de violence qui se multiplient sous le regard impuissant des autorités et des citoyens ? Le concept du Carré de Joarri (ou Johari Window en anglais), outil psychologique développé dans les années 1950 par les psychologues Joseph Luft et Harrington Ingham, pourrait offrir un éclairage pertinent sur cette problématique.
La Fenêtre de Joarri : Est-il possible de connaître parfaitement l'être humain et d'éviter les crimes qui pullulent au Sénégal ?
La question de la connaissance humaine et de la prévention des actes violents devient cruciale face à l'augmentation préoccupante des crimes au Sénégal.
Peut-on vraiment comprendre l'être humain dans toute sa complexité, au point de prévoir et d'éviter les comportements criminels qui prolifèrent sous le regard souvent impuissant des autorités et des citoyens ?
En s'appuyant sur le concept du Carré de Joarri, cet article explore les limites de la connaissance de soi et des autres, et les défis que cela pose pour la prévention des crimes dans une société en constante évolution.
Comprendre le Carré de Joarri
La Fenêtre de Joarri ou le Carré de Joarri est un modèle théorique qui aide à comprendre les dynamiques de la personnalité humaine et les interactions interpersonnelles.
Il se compose de quatre quadrants représentant différentes facettes de la conscience de soi et de la perception des autres :
- →1. La zone publique : ce que l'on sait de soi et que les autres savent également.
- →2. La zone aveugle : ce que les autres savent de soi, mais que l'on ignore.
- →3. La zone cachée : ce que l'on sait de soi, mais que l'on cache aux autres.
- →4. La zone inconnue : ce que ni soi ni les autres ne connaissent.
Ce modèle montre que notre connaissance de nous-mêmes et des autres est partielle et souvent fragmentée.
Cette limitation pose une question essentielle dans le contexte de la prévention des crimes : peut-on vraiment connaître les intentions profondes d'une personne, y compris celles qui pourraient conduire à des actes criminels ?
La prévention des crimes : une tâche complexe
Les crimes qui pullulent au Sénégal, qu'ils soient le fait de délinquants endurcis ou de citoyens ordinaires poussés à bout par des circonstances particulières, révèlent les limites de notre capacité à anticiper et à prévenir de tels actes.
Même avec des systèmes de surveillance sophistiqués, des lois strictes et des forces de sécurité déployées, il est impossible de connaître parfaitement les motivations et les intentions cachées d'un individu.
Le Carré de Joarri illustre bien cette réalité : une grande partie de l'être humain reste mystérieuse, non seulement pour les autres mais aussi pour lui-même.
La zone inconnue, en particulier, représente ce que nous ignorons des forces intérieures qui pourraient être déclenchées dans des situations extrêmes.
Les autorités et la société face à l'imprévisible
L'impuissance des autorités et des citoyens face à la prolifération des crimes au Sénégal est en partie due à cette incapacité à pénétrer les zones cachées et inconnues de la psyché humaine.
Même les individus les plus proches d'une personne – famille, amis, collègues – peuvent ignorer des aspects essentiels de sa personnalité, ce qui rend la prévention des actes violents extrêmement difficile.
Les tentatives de contrôler ou de prédire le comportement humain à travers des mesures légales ou sécuritaires sont donc limitées.
Elles ne peuvent guère aller au-delà de ce que la Fenêtre de Joarri ou le Carré de Joarri appelle la zone publique, laissant ainsi un vaste champ d'incertitude qui échappe à toute forme de régulation.
Que faire alors ?
Alors, comment réagir face à cette réalité ? Une approche pourrait être de renforcer l'éducation et la sensibilisation sur les aspects psychologiques et émotionnels de l'être humain, afin d'encourager une meilleure connaissance de soi et des autres.
En apprenant à reconnaître et à gérer les émotions, les impulsions, et les conflits internes, il pourrait être possible de réduire certains comportements à risque.
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De plus, il est crucial de promouvoir une culture du dialogue et de l'inclusion, où les individus se sentent en sécurité pour exprimer leurs zones cachées sans crainte de jugement ou de stigmatisation.
Ce type d'environnement pourrait aider à diminuer la zone inconnue en permettant aux gens de mieux comprendre et gérer leurs propres vulnérabilités.
Créer des environnements propices à l'expression de nos zones cachées
Le Carré de Joarri nous rappelle que la connaissance de l'être humain est par nature limitée, et que cette limitation rend la prévention des crimes particulièrement complexe.
Cependant, en améliorant notre compréhension de nous-mêmes et des autres, et en créant des environnements propices à l'expression de nos zones cachées, nous pouvons espérer réduire les actes violents qui affligent notre société.
Les autorités et les citoyens doivent reconnaître cette complexité et travailler ensemble pour construire une société plus empathique et consciente des réalités psychologiques qui sous-tendent le comportement humain.
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