[🛑Direct] Triplex: Mobilisation aux P.A, Conf "Aar Sunu Election", Societé Civile face à la Presse
[🛑Direct] Mobilisation aux Parcelles Assainies, Conf Aar Sunu Election, Societé Civile face à la Presse. Le mardi 16 février 2024, plusieurs acteurs de la société civile sénégalaise se sont mobilisés aux Parcelles Assainies, un quartier populaire de Dakar, pour exprimer leur mécontentement face au report de l'élection présidentielle, initialement prévue le 25 février 2024. Ils ont également tenu une conférence de presse pour présenter leur plateforme "Aar Sunu Election", qui vise à garantir la transparence et la crédibilité du processus électoral.
## La mobilisation aux Parcelles Assainies
Dès 10 heures du matin, des centaines de personnes se sont rassemblées aux Parcelles Assainies, munies de banderoles, de pancartes, et de sifflets. Elles ont scandé des slogans tels que "Non au report de la présidentielle", "Macky Sall dégage", "Libérez Sonko", "Respectez la Constitution", etc.
Parmi les manifestants, on pouvait reconnaître des membres de mouvements citoyens comme "Y en a marre", "Nittu Deug", "Frapp France Dégage", des organisations de défense des droits de l'homme comme la RADDHO, la LDH, Amnesty International, des syndicats comme le SAES, le SYNPICS, le SATUC, des associations de jeunesse, de femmes, de consommateurs, etc.
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La marche pacifique a parcouru plusieurs rues du quartier, avant de se diriger vers la place de la Nation, où une tribune avait été dressée pour accueillir les orateurs.
Les forces de l'ordre, déployées en nombre, ont encadré le cortège, sans intervenir. Aucun incident majeur n'a été signalé.
## La conférence de presse de "Aar Sunu Election"
Après la marche, les leaders de la société civile ont tenu une conférence de presse, retransmise en direct sur la chaîne YouTube de Kafunel¹, pour expliquer les raisons de leur mobilisation et leurs revendications.
Ils ont dénoncé le report de la présidentielle, qu'ils jugent "anticonstitutionnel, illégal, et antidémocratique".
Ils ont accusé le président Macky Sall de vouloir se maintenir au pouvoir par la force, en éliminant ses adversaires politiques, notamment Ousmane Sonko, le leader du parti Pastef, emprisonné depuis le 3 février pour des accusations de viol.
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Ils ont également déploré la corruption, l'impunité, la mauvaise gouvernance, et la crise sociale qui affectent le pays.
Ils ont ensuite présenté leur plateforme "Aar Sunu Election", qui signifie "Notre élection" en wolof.
Il s'agit d'un cadre de concertation et d'action, regroupant plus de 50 organisations de la société civile, qui se donne pour mission de "veiller au respect de la Constitution, du code électoral, et des principes démocratiques, afin d'assurer la tenue d'une élection présidentielle libre, transparente, et apaisée".
Pour cela, ils ont formulé plusieurs propositions, parmi lesquelles :
- - La fixation d'une nouvelle date pour la présidentielle, en concertation avec tous les acteurs politiques et la société civile, dans le respect des délais constitutionnels.
- - La libération immédiate et sans condition de tous les prisonniers politiques, dont Ousmane Sonko, et l'arrêt des poursuites judiciaires à leur encontre.
- - La mise en place d'une commission indépendante pour enquêter sur les accusations de corruption visant le candidat du pouvoir, Amadou Ba, et les juges du Conseil constitutionnel.
- - La révision du code électoral, pour garantir l'égalité des chances entre les candidats, la fiabilité du fichier électoral, et la neutralité des organes de gestion des élections.
- - La révision de la Constitution, pour limiter le nombre de mandats présidentiels à deux, renforcer les contre-pouvoirs, et instaurer une véritable séparation des pouvoirs.
- - La mobilisation citoyenne, pour faire pression sur le pouvoir, et pour surveiller le déroulement du scrutin.
Mobilisation aux Parcelles Assainies, Conf Aar Sunu Election, Societé Civile face à la Presse [🛑Direct]
## La réaction du pouvoir
Face à cette manifestation de la société civile, le pouvoir n'a pas tardé à réagir. Le porte-parole du gouvernement, Abdou Latif Coulibaly, a tenu une conférence de presse, dans laquelle il a qualifié la plateforme "Aar Sunu Election" de "mouvance subversive, qui cherche à déstabiliser le pays, et à remettre en cause la légitimité du président Macky Sall".
Il a affirmé que le report de la présidentielle était une décision "responsable, nécessaire, et conforme à la loi", prise dans le contexte de soupçons de corruptions de deux des sept juges du Conseil Constitutionnel dont le corrupteur est Amadou Ba , le candidat de Macky Sall, qui a empêché la tenue de la présidentielle 2024 du 25 février 2024.
Il a enfin appelé au calme, et à la confiance dans les institutions de la République.
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