Dakar Se Voit En Centre De Référence Des Services Miniers En Afrique De L’Ouest
Dakar Se Voit En Centre De Référence Des Services Miniers En Afrique De L’Ouest. Le Sénégal entend développer un projet de "hub minier régional" à trois volets, pour réaliser son ambition de devenir le centre de référence des services miniers en Afrique de l’Ouest, a indiqué le coordonnateur du pole structuration du Bureau opérationnel de suivi du Plan Sénégal émergent (PSE), Khalil Rahmane Ndiaye.
Dakar Se Voit En Centre De Référence Des Services Miniers En Afrique De L’Ouest
"De par sa position géographique et sa stabilité, le Sénégal, qui vise par ailleurs la pleine exploitation de ses ressources minières, va se doter des infrastructures et d’un cadre réglementaire propres à faire du pays le hub de référence", a-t-il dit.
Pour ce faire, le pays "entend développer le projet phare hub minier régional composé de trois volets, notamment un hub de services avec la sous-traitance opérationnelle, un hub logistique à travers des centres de distribution stockant et offrant des consommables, pièces de rechange et équipements, un hub académique avec des centres de formation par exemple pour les ingénieurs et techniciens miniers et des écoles aux métiers miniers".
Finaliser la structuration complète du projet hub minier régional du Sénégal
Rahmane Khalil Ndiaye s’entretenait avec l’APS, en marge de la cérémonie de lancement de l’atelier intensif de structuration devant permettre de finaliser la structuration complète du projet hub minier régional du Sénégal.
Cet atelier lancé lundi à Dakar, va durer 5 semaines consécutives, avec l’ambition de contribuer à transformer le Sénégal en hub de service, hub logistique et académique.
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"Il s’agit de mettre en place un écosystème pour promouvoir l’accélération et la pleine exploitation des mines’’, selon le coordonnateur du pole structuration du Bureau opérationnel de suivi du Plan Sénégal émergent (PSE).
Cet atelier-Lab "fait partie d’une étape de la démarche de structuration adoptée par le Bureau opérationnel de suivi (Bos) du PSE, visant à co-construire avec le secteur privé concerné dans ce domaine, et sortir une feuille de route et un ensemble de réformes accompagnant la mise en œuvre de ce projet", a-t-il précisé.
Appui des porteurs de projets sélectionnés sur la base d’un appel
Il comporte un agenda détaillé avec la production de livrables, dans le sens de réformes, gouvernance, évaluation de besoins nécessaires pour l’implantation du projet mais aussi, tout ce qui est appui des porteurs de projets sélectionnés sur la base d’un appel de projets lancé depuis un an.
"De fait, en début d’octobre, nous aurons une feuille de route claire’’, en termes notamment de "besoins d’investissements publics/privés, et une autre avec l’analyse des risques qui sera transmise au ministère de l’Industrie qui a le lead et est le sponsor de ce projet pour son exécution", a ajouté Rahmane Khalil Ndiaye.
Il a évoqué les réformes liées à cette perspective, citant notamment "le contenu local" qui est "sous la responsabilité du ministère des Mines et de la Géologie dont le travail a permis de booster la loi sur le contenu local et l’ensemble des textes y afférant".
Ensemble des outils nécessaires pour que cette réforme
Le contenu local est un concept qui désigne, pour une entreprise multinationale, le fait d’intégrer dans ses processus de production, des entreprises et de la main-d’œuvre locale dans les pays étrangers où elle a des activités.
Selon Rahmane Khalil Ndiaye, l’idée de cet atelier-lab est "d’aller au-delà et d’accélérer la prise de ces arrêtés et mettre en place l’ensemble des outils nécessaires pour que cette réforme soit une réalité".
"Il y a des réformes en termes de facilité douanière, sur le plan fiscal, pour permettre à ce que le hub soit compétitif", a-t-il assuré, avant d’annoncer d’autres réformes, concernant la promotion du personnel sénégalais, "car on se rend compte qu’au niveau des industries extractives de manière générale, le personnel pour l’essentiel se compose d’expatriés".
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"Aujourd’hui, il faut une batterie sur le plan réglementaire mais également un accompagnement en formation pour permettre à nos jeunes de capter les opportunités dans ces domaines et de voir comment exporter cette expertise au niveau de la sous-région, tel que voulu par la vocation du hub", a préconisé le coordonnateur du projet hub minier.
Il signale que relativement aux projets ciblés, "globalement, 13 ont été retenus parmi lesquels, 70% sont des projets privés autant dans le domaine des services, de la logistique que des services académiques".
Accompagner les PME gravitant autour de cet écosystème
"Tous ces projets vont être accompagnés, maturés pour leur permettre déjà, de faire leur chemin en termes de mobilisation des ressources et accompagner la mise en œuvre de ce projet minier", a-t-il insisté.
Il y a aussi des projets publics d’appui à la mise en œuvre de la réforme sur le contenu, des projets de l’association pour la propriété intellectuelle (ASPIT), ceux du Bureau de mise à niveau pour accompagner les PME gravitant autour de cet écosystème et leur permettre d’avoir une qualification de qualité des produits nécessaires permettant aux opérateurs miniers de s’orienter vers les clients du hub au lieu d’aller ailleurs, a souligné M. Ndiaye.
Concernant l’extension du projet à l’échelle régionale, il a fait noter que le marché des services de manière générale, en termes de logistique et de services académiques, est très réduit en potentialité d’exploitation pour le Sénégal, là où les autres sont plus miniers.
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"L’idée est de permettre au Sénégal qui a déjà des atouts sur le plan de sa position, de la Téranga, de la formation. Il faut juste aller dans le sens d’améliorer tout cela pour répondre aux exigences de ces opérateurs. Donc, le volet régional est très important pour que ce hub puisse être compétitif", a-t-il estimé.
A l’en croire, le Sénégal anticipe sur cela pour que l’ensemble de ces opérateurs qui sont les mêmes, puissent venir prendre toutes les ressources nécessaires dont ils ont besoin à partir du Sénégal.
"C’est pourquoi dans la co-construction du projet, nous les avons formés et impliqués en prenant en compte leurs besoins, pour concevoir le hub en fonction des opportunités et de leur exigence", a-t-il conclu.
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