Quand le camp présidentiel a perdu la majorité absolue, selon les premiers résultats des Législatives Sénégal 2022
Législatives Sénégal 2022 ont eu lieu. Et boom ! Le camp présidentiel aurait perdu la majorité absolue, selon les premiers résultats provisoires. C'est ce que l'on peut retenir des résultats provisoires aux législatives 2022 au Sénégal, partagés par la Commission nationale de recensement des votes (CNRV), ce jeudi 4 août. Quelle est la situation sur place ?
,Législatives Sénégal,Législatives Sénégal 2022,Législatives ,Sénégal , politique, religion, économie,Législatives ,Sénégal ,camp présidentiel ,perdu ,majorité absolue,premiers résultats ,provisoires,résultats ,résultats provisoires,elections,politique,
Législatives Sénégal 2022 : le camp présidentiel aurait perdu la majorité absolue
[caption id="attachment_312009" align="alignnone" width="1200"] Un homme se rend aux urnes pour les élections législatives dans un bureau de vote à Dakar, au Sénégal, dimanche 31 juillet 2022._www.kafunel.com Capture web_8-8-2022_212432[/caption] Le camp présidentiel aurait perdu la majorité absolue à l'Assemblée nationale au Sénégal, selon les premiers résultats officiels provisoires des élections législatives sortis ce jeudi 04 août. Il resterait en tête avec une très courte avance. L'opposition sénégalaise d'Ousmane Sonko accusait la veille le camp du pouvoir d'"irrégularités" et de "fraudes". Au soir du 31 juillet 2022, "tout le Sénégal était suspendu" dans l'attente des résultats aux législatives du 31 juillet, décrivait l’analyste politique et directeur de la recherche de publication du Think Thank de WATHI, Babacar Ndiaye. [caption id="attachment_312010" align="alignnone" width="1200"] Voilà comment destituer le Président de la République française ![/caption] À quelques heures de la publication des résultats provisoires des législatives ,“les deux camps disaient qu’ils allaient gagner”. D’un côté, l’opposition déclarait que la cohabitation était inévitable. De l'autre, le camp du pouvoir déclarait la victoire sur la majorité des départements du Sénégal.À lire aussi
Les résultats provisoires aux législatives 2022 au Sénégal, partagés par la Commission nationale de recensement des votes (CNRV), ce jeudi 4 août
Mais les premiers résultats officiels provisoires de la Commission nationale de recensement des votes (CNRV) sont tombés dans la soirée du jeudi 04 août. La coalition du président Macky Sall passerait de 125 députés en 2017 à 82, sur les 165 que compte l'Assemblée. L'opposition confirmerait sa dynamique et aurait gagné 80 sièges de députés au total : 56 pour la coalition Yewwi Askan Wi et 24 pour celle de Wallu Sénégal. Trois autres députés seraient issus des rangs de trois autres petites coalitions de partis. [caption id="attachment_312061" align="alignnone" width="1200"] Législatives Sénégal 2022 le camp présidentiel aurait perdu la majorité absolue, selon les premiers résultats provisoires_www.kafunel.com Capture web_8-8-2022_21210[/caption] C'est une percée historique pour l'opposition. 24 heures avant l'annonce de ces résultats, elle accusait d'ailleurs le camp au pouvoir "d’irrégularités" et de "fraudes".À lire aussi
Des accusations du parti au pouvoir "d'irrégularités"
[caption id="attachment_311982" align="alignnone" width="1200"] Assemblée Nationale Sénégalaise - Place Soweto, Dakar - Tél. (221) 823 10 99 - Fax (221) 823 67 08 ok[/caption] “L’opposition affirme que certains procès-verbaux au nord du Sénégal n’avaient été pas été signés par les mandataires”, explique Babacar Ndiaye.L’opposition ira jusqu'au niveau du Conseil Constitutionnel. Babacar Ndiaye, analyste politique et directeur de la recherche de publication du Think Thank de WATHI.Chaque bulletin de vote doit normalement être signé par un représentant de chaque parti. "On demande donc la suspension de la publication des résultats prévue ce jeudi. Nous relèverons ensuite les irrégularités que nous avons notées dans les procès-verbaux" assurait Déthié Fall, du parti de la coalition Yewwi Askan Wi du principal opposant Ousmane Sonko ce mercredi 03 août. Si cette demande venait à ne pas être prise en compte, “l’opposition ira au niveau du Conseil Constitutionnel”, assurait l’analyste Babacar Ndiaye. Et pour cause, le jeu en vaut la chandelle. Le match n’a jamais été aussi serré entre le parti au pouvoir et le parti d’opposition. “C'est une situation inédite dans l’histoire du Sénégal”, souligne Babacar Ndiaye.
Le débat a été piégé par celui de la présidentielle 2024. Bakary Sambe, Directeur régional du Timbuktu Institute
Des élections législatives dans un contexte tendu
[caption id="attachment_311986" align="alignnone" width="1200"] collage_candidats[/caption] “Les élections se sont déroulées dans un contexte tendu” explique Bakary Sambe, le Directeur régional du Timbuktu Institute, un centre de recherche africain sur la paix et la sécurité. “Le débat a été piégé par celui de la présidentielle 2024. Les deux grands partis font de ce résultat aux législatives un sondage grandeur nature pour l’élection à la présidence dans un an et demi.” L’enjeu de ce scrutin est donc d’autant plus important pour les deux partis. Et c’est un fait nouveau. Avant, l'élection présidentielle précédait les élections législatives. Mais le calendrier des élections a changé. "Les gens votent maintenant d’abord pour les députés et ensuite pour le président”, détaille Babacar Ndiaye.De plus, “cette campagne a été émaillée de dérives verbales sur l’ethnicisme et le régionalisme, explique Bakary Sambe. Le chef de l’opposition Ousmane Sonko a accusé le président Macky Sall d’avoir une haine des gens de la Casamance (région séparatiste en conflit avec Dakar et dont Ousmane Sonko vient, ndlr)”Mais Ousmane Sonko est revenu sur ces propos. "Lors de sa première prise de parole après le scrutin, le chef de l’opposition a indiqué qu'il n'y avait pas de débat ethnique, rappelle Babacar Ndiaye. Il a ajouté qu'aucune ethnie n'était stigmatisée suite à leur demande de recompter les votes dans le nord du Sénégal, (d'où Macky Sall est originaire, ndlr)."
L'opposition est entrée dans l’ère des coalitions. Elle est mieux organisée. Babacar Ndiaye, analyste politique et directeur de la recherche de publication du Think Thank de WATHI.Outre la polémique, on observe une polarisation dans le jeu politique entre le camp du pouvoir et le principal groupe d'opposition, celui d’Ousmane Sonko, expliquée par sa percée dans des dernières élections.
Aucun commentaire