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Paludisme en forte hausse des décès en raison de la pandémie, le vaccin en ligne de mire

Le paludisme reparle de lui avec la forte hausse des décès en raison de la pandémie, le vaccin en ligne de mire. Un bébé au Malawi reçoit une injection du premier vaccin au monde contre le paludisme dans le cadre d'un programme pilote, le 11 décembre 2019. ,Paludisme , forte hausse ,décès , raison ,pandémie, vaccin , ligne de mire,santé,covid-19,coronavirus,Afrique,,SANTÉ ET MÉDECINE,SANTÉ , MÉDECINE,

Paludisme en forte hausse des décès en raison de Covid-19

[caption id="attachment_110137" align="alignnone" width="1200"]paludisme-l-universite-de-thies-coordonne-un-projet-d-optimisation-de-la-cps-dans-13-pays paludisme-l-universite-de-thies-coordonne-un-projet-d-optimisation-de-la-cps-dans-13-pays[/caption] Quelque 627 000 personnes sont mortes en 2020 à cause du paludisme. C’est la conclusion du Rapport sur le paludisme dans le monde de l’Organisation mondiale de la santé, l’OMS, publié ce lundi 6 décembre 2021. Cela représente 69 000 décès supplémentaires par rapport à l'année précédente dont les deux tiers sont la conséquence de la pandémie de Covid-19. Dans son scénario catastrophe, l'OMS prévoyait que le nombre de morts dû au paludisme pourrait être multiplié par deux après une année de crise sanitaire liée au Covid-19.

Dans le dépistage et l'accès aux traitements

[caption id="attachment_57882" align="alignnone" width="1200"]Prévention du paludisme saisonnier 229.000 enfants ciblés à Tambacounda Prévention du paludisme saisonnier 229.000 enfants ciblés à Tambacounda[/caption] Et certes, la pandémie et les confinements successifs ont engendré des perturbations dans la prévention du paludisme avec des problèmes dans la distribution des moustiquaires imprégnées de répulsifs par exemple ou encore dans le dépistage et l'accès aux traitements. Mais les pays touchés et leurs partenaires ont su réagir, se félicite l'OMS. Soulagement donc mais pas de triomphalisme. Car pour la première fois en 20 ans, les chiffres sont en nette hausse : 14 millions de cas de paludisme et 69 000 victimes supplémentaires ont été recensés par rapport à l'année précédente. Environ 69 000 morts supplémentaires ont été recensées l’année dernière, dont 47 000 sont imputables aux perturbations dans les services de préventions et de soin, principalement à cause de la pandémie de Covid-19... Pedro Alonso, directeur du Programme mondial de lutte contre le paludisme de l'OMS

Tout miser sur le premier vaccin antipaludéen

[caption id="attachment_37378" align="alignnone" width="1200"]L'anophèle est le principal moustique, responsable de la transmission du paludisme à l'être humain. L'anophèle est le principal moustique, responsable de la transmission du paludisme à l'être humain.[/caption] L'Alliance du vaccin, Gavi, a bien annoncé il y a quelques jours débloquer 155 millions de dollars pour une campagne de vaccination en Afrique subsaharienne. La région concentre la quasi-totalité des cas de paludisme au niveau mondial explique notre correspondant à Genève, Jérémie Lanche. Un premier pas bienvenu, mais insuffisant puisque depuis plusieurs années, les progrès stagnent. Pour tenir l'objectif de diminuer de 90% le taux d'incidence d'ici à 2030, il faudrait pour cela que les fonds attribués à la lutte contre le paludisme dépassent les 10 milliards de dollars par an. C'est plus de trois fois leur niveau actuel.

OMS mise beaucoup sur ce vaccin

[caption id="attachment_36041" align="alignnone" width="1200"]Fonds mondial à Lyon : le paludisme, des progrès et des menaces Fonds mondial à Lyon : le paludisme, des progrès et des menaces[/caption] L'OMS appelle donc à redoubler d'effort. Avec un espoir: le premier vaccin antipaludéen vient d'être officiellement recommandé. Un nouvel outil, certes imparfait avec seulement 30 % d'efficacité, mais qui permettrait de sauver plusieurs dizaines de milliers de vies chaque année. Pedro Alonso, directeur du Programme mondial de lutte contre le paludisme de l'OMS mise beaucoup sur ce vaccin. Selon lui, on met souvent en avant le fait qu'il n’est efficace qu’à 30 %, que cela est trop faible. Mais entre 40 000 et 80 000 enfants africains pourraient être sauvés chaque année.

Faciliter la production et la distribution du vaccin

[caption id="attachment_40276" align="alignnone" width="1200"]paludisme-vaccin paludisme-vaccin[/caption] On sent bien le responsable du département paludisme, Pedro Alonso, s'agacer des lenteurs prises par les États pour lutter contre la maladie. Alors que le premier vaccin mondial contre le paludisme a été approuvé il y a deux mois par l'OMS, les bailleurs de fonds ne se manifestent pas pour autant. « Est-ce que nous allons permettre que le premier vaccin contre le paludisme, qui peut sauver des dizaines de milliers de vies d'enfants en Afrique chaque année, dorme sur des étagères.

Faciliter la production de ce vaccin et sa distribution

Où est-ce que les États vont prendre leurs responsabilités et faciliter la production de ce vaccin et sa distribution à ceux qui en ont besoin ? », s’est exclamé Pedro Alonso. La demande potentielle pourrait atteindre 80 ou 100 millions de doses de vaccin chaque année. Or les capacités de production actuelle ne dépassent pas 15 millions de doses par an. C’est un exemple parfait de ce que pourraient changer les mécanismes internationaux : financer l’augmentation rapide des capacités de production et le déploiement en urgence du vaccin.

Pedro Alonso, directeur du Programme mondial de lutte contre le paludisme de l'OMS

L'OMS a changé cette année de méthode pour évaluer le nombre de morts du paludisme chez les enfants de moins de 5 ans. Résultat : la maladie a fait beaucoup plus de victimes que ce qu'on pensait en vingt ans, même si sur cette période, la mortalité a tout de même baissé de moitié. Abdourahmane Diallo, directeur général de Partenariat RBM, la plateforme mondiale pour en finir avec le paludisme Jeanne Richard

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