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Macky Sall au Sommet du Nepad : « L’Afrique ne doit plus être un continent de transition »

Une  embellie économique semble s’annoncer pour le continent africain dont 70% des pays ont adhéré à ce projet porté par les 20 dirigeants africains, membres du Comité d’orientation des chefs d’Etat et de gouvernement du Nepad (Hsgoc). Lors de leur 34eme sommet qui s’est tenu, hier, à Addis Abéba, le président Macky Sall, a annoncé cette ère nouvelle pour le continent noir. C’était en présence de ses homologues de la Tanzanie, John Magufuli et du Zimbawe, Robert Mugabé, président de l’Union africaine.
 

Le nouveau modèle de développement inspiré par le Mécanisme africain d’évaluation des pairs (Maep) est en passe de balayer les incertitudes qui assombrissent le destin économique de l’Afrique. C’est en substance ce qui ressort des différentes interventions des dirigeants africains membres du Comité d’orientation des chefs d’Etat et de gouvernement du Nepad (Hsgoc), hier, lors de leur 34e sommet au siège de l’Union africaine à Addis Abéba. Le discours du chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall, à l’ouverture de cette rencontre qui se tient en prélude à la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement membres de l’Ua, prévue ce week-end, a laissé entrevoir des indicateurs de croissance.

« Des prémices d’une émergence économique sont, selon lui, en train de se profiler », mais faudrait-il que « l’Afrique fasse preuve d’audace et refuse d’être ce continent de transition ». « Il doit poursuivre sa détermination à prendre en charge son propre destin. L’Afrique ne doit plus être un continent de transition. Il est un continent. Nous devons cultiver notre foi en notre potentiel de développement et réaffirmer notre engagement de devenir un acteur fort sur la scène internationale », a-t-il martelé.

Pour le chef de l’Etat Macky Sall, l’année 2016 va marquer, à coup sûr, un tournant décisif dans l’élaboration de l’agenda 2063 pour l’atteinte des Objectifs de développement durable. Dans cette optique, il s’est réjoui des avancées notables enregistrées jusque-là, lesquelles vont inaugurer une nouvelle ère pour l’Afrique. 

« La communauté internationale a défini une nouvelle démarche dans le financement du développement basée sur une mobilisation des ressources intérieures pour sortir l’Afrique de sa dépendance vis-à-vis de l’aide internationale. Dans ce contexte et après une décennie de changements favorisés par  les valeurs et principes fondamentaux du Nepad, nous pouvons nourrir l’espoir d’une transformation structurelle de notre continent tant la contribution Produit intérieur brut (Pib) au niveau mondial est devenue importante », a-t-il indiqué.

Avancées notables

Seulement, a-t-il ajouté, notre chemin vers l’atteinte des objectifs définis par l’agenda 2063 est encore long, eu égard aux défis et vulnérabilités multiples. Toutefois, nous pouvons être optimistes car nous avons bien identifié les priorités du gouvernement. Il s’agit de développer les infrastructures pour une économie agricole porteuse de croissance, génératrice d’emplois ; de renforcer le capital humain par l’amélioration de la croissance basée sur la technologie, l’innovation le savoir-faire et l’accès aux soins de qualité ».

Il a rappelé que l’agenda de Dakar est sur la bonne voie grâce au démarrage de certains projets de l’initiative présidentielle de promotion des infrastructures. En effet, le Sénégal a lancé son processus d'auto-évaluation avec l’installation de la Commission nationale de gouvernance (Cng) le 20 novembre 2014. Après la mise en place du dispositif institutionnel, le Sénégal a reçu, du 3 au 5 décembre 2014, la mission de soutien du Maep à l’issue de laquelle un Protocole d’accord (MoU) a été signé entre le gouvernement et le Maep.

Créé en 2003 par l'Union africaine dans la mise en œuvre du Nepad, le Maep est un outil d'auto-évaluation volontaire conçu pour promouvoir une gouvernance plus efficace dans quatre domaines à savoir : la démocratie et la gouvernance politique, la gouvernance des entreprises, la gouvernance et la gestion économiques et le développement socioéconomique.
De notre envoyée spéciale à Addis Abéba,
Matel BOCOUM

BIENTÔT UNE UNIVERSITÉ AFRICAINE SPÉCIALISÉE EN MINES

Le chef de l’Etat sénégalais s’est réjoui de la décision prise par son homologue du Zimbawé, par ailleurs, président en exercice de l’Union africaine, Robert Mugabé, de construire une université spécialisée dans les industries extractives, laquelle, pense-t-il, devra transcender les barrières linguistiques. « Il faudrait que cette université, à vocation africaine, soit ouverte aux Africains francophones, lusophones, hispanophones et arabophones. L’université ne doit pas être réservée uniquement aux Anglophones », a-t-il souligné sur un ton amusant.

Pour sa part, le président en exercice de l’Union africaine, Robert Mugabe, a mis en exergue, dans son discours, ce projet de construction d’une école panafricaine qui vise, entre autres, à combler un vide créé par « le retard de l’Afrique et son incompétence en matière de ressources minières dont la matière brute est exportée ailleurs ». Le Zimbabwe, a-t-il ajouté, a mis en place une université spécialisée uniquement dans les mines. Elle sera ouverte aux étudiants africains du troisième cycle pour la formation d’ingénieurs et de spécialistes de ces questions minières ».

Il estime, pour autant, que ce projet novateur ne peut aboutir comme d’autres projets de développement durable que lorsque l’Afrique s’appuiera sur des leviers fondamentaux que sont la paix et la stabilité pour profiter de ses richesses, tendre vers l’émergence économique et surmonter, avec succès, ses difficultés économiques et sociales. Une belle initiative qui témoigne, selon le chef de l’Etat sénégalais, « du leadership reconnu de M. Mugabe et de sa vision toujours éclairée sur les questions ayant trait au développement du continent ».

La rencontre, rehaussée par la présence du président de la Tanzanie, de la présidente de la Commission de l’Union africaine, Nkosazana Dlamini Zuma, des ministres africains et de dirigeants d’institutions régionales, a servi de point de repères au comité de 20 membres qui comprend les cinq pays membres fondateurs du Nepad : le Sénégal, l’Afrique du Sud, le Nigéria, l’Algérie et l’Egypte.
M. B.

28ÈME SESSION ORDINAIRE DU CONSEIL EXECUTIF DE L’UA : CARLOS LOPES INVITE LES DIRIGEANTS À S’ATTAQUER À L’EXCLUSION SOCIALE

Le Secrétaire général adjoint de l’Organisation des Nations unies, Carlos Lopes a appelé hier les dirigeants africains à lutter contre l’exclusion sociale qui fait partie des facteurs déclencheurs du terrorisme.  M. Lopes s’exprimait à l’ouverture de la 28ème session ordinaire du conseil exécutif de l’Union africaine.

Pour garder la main levée dans les sphères décisionnelles mondiales, l’Afrique doit inscrire au rang de ses priorités la lutte contre le terrorisme. Au-delà des résolutions prises de part et d’autre pour atteindre les objectifs du développement durable, elle est contrainte de porter une attention soutenue à ce phénomène. « Notre enthousiasme face aux bons résultats du continent a eu un effet contagieux à l’origine d’une certaine paresse chez bon nombre d’entre nous. C’était comme si la voie vers un nouveau statut du continent était toute tracée. Même si nous étions quand même tous occupés par l’adoption de nombreux cadres et stratégies centrés sur la nécessité d’une réelle transformation structurelle.

Malheureusement, il est temps de revenir à la réalité », a déclaré Dr Carlos Lopes, secrétaire général adjoint de l’Organisation des Nations unies, par ailleurs secrétaire exécutif de la Cea. La réalité, soutient-il, c’est d’éviter les œillères et de faire preuve d’audace et de courage à l’image des pays asiatiques. «Un continent connaissant plus de conflits et de personnes touchées que l’Afrique actuellement continue d’être caractérisée par le progrès et le changement : je parle de l’Asie. 

Si l’Afrique veut en faire de même, il lui faudra plus d’audace, un cadre de sécurité commun et elle devra accepter les défis que sont l’exclusion et la gestion de la diversité. C’est en effet la seule façon de lutter contre les perceptions fortement ancrées », a-t-il dit.
Macky Sall Nepad 2016 
284 milliards de dollars de pertes subies par 23 pays africains

Selon M. Lopes, à l’heure actuelle, ce que les experts qualifient de péril terroriste, qui progresse à pas de géant, est en train de ruiner les économies africaines. Pour lui, il est judicieux de définir de nouvelles stratégies de lutte, avec des empreintes typiquement africaines, pour venir à bout d’un virus qui est en train de faire évaporer des acquis. Et, souligne-t-il, des résultats montrent que la performance économique des zones de conflit est en moyenne de 10% inférieure à celle des zones sans conflit dans la plupart des catégories des performances du Pib.

Il s’appuie sur une étude qui estime à 284 milliards de dollars les pertes subies par 23 pays africains entre 1990 et 2005. «Ce chiffre représentait alors une perte annuelle moyenne de 15% de leur Pib. L’analyse régressive révèle une perte de croissance du Pib d’environ 2,2% due au conflit. 

En raison de l’interdépendance des économies africaines, les coûts de la guerre dans une sous-région se traduisent généralement par des coûts économiques pour les pays voisins.  Ces coûts comprennent les pertes de production consécutives aux pertes d’occasions à saisir résultant des migrations, les pertes commerciales, l’augmentation des coûts de sécurité et de maintien de l’ordre ainsi que les coûts de l’aide apportée aux refugiés », a ajouté Carlos Lopes.

Le tableau commence à s’assombrir dans les pays qui ont été aux prises avec cette terreur. «Au Niger, la croissance du Pib réel s’est ralentie s’établissant à 3,6% en 2013 après une hausse de 11,1%  en 2012. Au Mali, la série d’événements causés par le déclenchement du conflit, de la dégradation de la sécurité en 2012 ont conduit à une baisse d’au moins 30% des ressources et des dépenses publiques. 

En République démocratique du Congo (Rdc), les investissements en pourcentage du Pib ont fortement chuté, ramenés de 31,6% en 1997 à 17,7% en 1998 et ont atteint leur niveau le plus bas 2% en 2000. La production de pétrole en Libye est passée à moins de 400.000 barils par jour contre environ 1,7 millions de barils par jour avant le conflit armé. En conséquence, le Pib s’est contracté d’environ 24% en 2014. Les comptes publics devraient afficher un déficit d’environ 80% du Pib en 2015, celui du compte courant dépassant 60% du Pib », a révélé M. Lopes.
M. BOCOUM

LE SÉNÉGAL ET L’ETHIOPIE CHOISIS POUR LANCER LES PARCS INDUSTRIELS DU CONTINENT

Le Sénégal et l’Ethiopie ont été choisis par l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (Onudi) pour lancer des parcs industriels, qui seront la base de la politique d’industrialisation de l’Afrique, a déclaré, hier, à Addis-Abeba, le président Macky Sall.

« Nous avons été choisis par cette agence onusienne pour la mise en place de modèles de parcs industriels, dans la politique d’industrialisation du continent africain », a expliqué M. Sall au sortir d’une audience avec le Premier ministre éthiopien, Haile Mariam Dessalegn.

Sur le plan bilatéral, l’Ethiopie et le Sénégal promettent de travailler à la promotion des investissements privés. « Nous avons noté l’ouverture de l’Ethiopie aux investisseurs industriels sénégalais. C’est pourquoi nous ouvrons nos portes aux industriels éthiopiens », a dit le président Sall. Il est à Addis-Abeba depuis jeudi matin, pour le 26e sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine, qui s’ouvre officiellement samedi. Cette rencontre de l’Ua portera sur le thème : « 2016, année des droits de l’homme, en accordant une primauté aux droits des femmes ».
APS

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