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Régimes amincissants : Ces pratiques qui entraînent des déséquilibres nutritionnels

Le régime est une pratique alimentaire destinée en général à faire perdre du poids. La démarche n'est pas sans risque, et avec la multitude de méthodes possibles, il n'est pas toujours simple de faire la part des choses. www.rts.sn a fait le tour de l'actualité du web et des réseaux sociaux afin de questionner les nutritionnistes, pour qu'ils nous parlent des pièges et des risques imputés aux régimes amincissants.

Les régimes amaigrissants peuvent avoir des conséquences délétères principalement sur le capital osseux, les fonctions rénales et hépatiques et la régulation du métabolisme énergétique.

« ...très inefficaces, ils dangereux pour la santé ». Telles sont les deux conclusions principales et accablantes qui ressortent du rapport que vient de publier l'Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail).


« Le culte du corps et de son image constitue un fait social et soumet l'individu aux canons de l'esthétique et de la normalisation du corps », soulignent à ce sujet les auteurs de l'enquête.

Mais quels sont les dangers auxquels près d'un quart des adultes s'exposent en essayant de perdre quelques kilos?

C'est la question à laquelle un groupe de travail composé de scientifiques et d'experts en nutrition a tenté de répondre en décortiquant minutieusement quinze régimes couramment suivis en France.

Après un an d'observation, le résultat de l'étude est indiscutable : tous les régimes, sans aucune exception, entraînent des déséquilibres nutritionnels dont les conséquences sur la santé peuvent être plus ou moins graves.

Tenez-vous bien. Les apports nutritionnels conseillés (ANC) ne sont quasiment jamais respectés.

Dans 80 % des cas, les apports en protéines sont supérieurs aux recommandations, dans plus de 50 % des cas pour les apports en lipides et dans la quasi-totalité des régimes pour les apports en glucides.

Huit régimes sur dix conduisent à des carences en fibres et de manière générale, les apports en vitamines et en minéraux sont insuffisants. Bien souvent, la consommation de sel est trop importante.

Principale conséquence, la pratique des régimes provoque des modifications profondes du métabolisme énergétique du corps.

Résultat : dès que la cure est arrêtée, la reprise de poids est quasi-inévitable et, éventuellement, plus sévère ! Le rapport affirme même que 80 % des individus reprennent le poids perdu dans l'année qui suit la fin de la cure.

Sur la santé, les principaux risques sont :

- une perte de la masse musculaire, et par conséquent, un affaiblissement

- une diminution du capital osseux, avec les risques d'ostéopénie et de fractures qu'elle induit

- des troubles du rythme cardiaque et des risques cardiovasculaires, avec, pour les régimes très hypocaloriques, des cas de calculs biliaires, et même de mort subite

- des troubles digestifs, notamment la constipation, mais aussi un risque accru de cancer colorectal lié aux carences en fibres

Quant aux conséquences psychologiques et comportementales, elles ne sont pas en reste.

Le rapport souligne particulièrement les risques de dépression et de mauvaise estime de soi qui découlent généralement des échecs à répétition des régimes, ainsi que le dérèglement des signaux physiologiques de faim et de satiété qui sont assez fréquents.

Les bons réflexes

Pour réduire les risques de reprise de poids, l'évolution des habitudes alimentaires doit être associée à une activité physique régulière.

• Rien ne peut remplacer, en termes de santé, une alimentation équilibrée, diversifiée, en veillant à ce que les apports énergétiques journaliers ne dépassent pas les besoins.

• L'obésité est une maladie chronique multifactorielle et sa prise en charge nécessite une démarche interdisciplinaire (médecin nutritionniste, endocrinologue, diététicien, psychologue, etc.).

Les chiffres clés

80 % des personnes reprennent du poids un an après la fin de leur régime

• Pour plus de 80 % des phases de régime étudiées, l'apport en protéines est supérieur à l'apport nutritionnel conseillé (ANC). Pour certains d'entre eux, les apports sont deux à trois fois supérieurs aux ANC.

• Plus de la moitié des phases de régime étudiées présente des apports en lipides supérieurs à l'ANC et 40% sont en dessous.

• 74% des phases de régimes proposent des apports en fibres inférieurs à l'ANC et parfois près de dix fois moindre.

• Seulement 26 % des phases de régimes étudiées respectent les recommandations d'apport en fibres.

• Pour 61 % des phases de régimes étudiées, le besoin nutritionnel moyen (BNM) en fer chez la femme n'est pas couvert.

• Le BNM en calcium chez l'adulte n'est pas couvert pour 23 % des phases de régime.

• La moitié des régimes étudiés proposés aux femmes correspond à des apports en magnésium inférieurs au besoin nutritionnel moyen.

• Pour 58% des phases de régimes étudiées, les apports en sodium sont supérieurs à la limite recommandée par l'OMS11.

• 26 % des phases de régimes étudiées ne couvrent pas le besoin nutritionnel moyen pour la vitamine C.

• Dans 77 % des cas, les apports en vitamine D sont inférieurs au BNM, et les apports en vitamine E insuffisants dans 32 % des phases de régime.

Sources: ANSES

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