Le Japon relance son premier réacteur nucléaire depuis Fukushima
Les
employés de Kyushu Electric Power s'apprêtent à redémarrer un réacteur
de la centrale nucléaire de Sendai au Japon, le 11 août 2015.REUTERS/Kyodo
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Depuis l'accident de Fukushima, le Japon s'est doté d'une nouvelle autorité de régulation nucléaire indépendante et surtout des normes de sûreté nucléaire les plus draconiennes au monde. L'autorité a donné son feu vert technique pour le redémarrage de cinq autres réacteurs. Et les compagnies d’électricité japonaises cherchent déjà à obtenir son feu vert technique pour la relance de vingt autres réacteurs sur les 48 que compte encore le Japon depuis l’accident de Fukushima.
La centrale de Sendai a investi 100 millions de dollars pour éviter un deuxième Fukushima, c'est-à-dire une rupture totale de l'alimentation des systèmes de refroidissement et la fusion simultanée de plusieurs coeurs, ce qui était considéré comme impensable avant l'accident de mars 2011. Le second réacteur de la centrale de Sendai située dans une région entourée de volcans dont certains sont actifs devrait redémarrer peu après la mise en service de la première unité.
Contestation
Ce mardi 11 août au matin, 200 personnes ont protesté devant les portes de la centrale. Une manifestation est également prévue dans la soirée devant la résidence de Shinzo Abe à Tokyo. Selon les sondages, un peu plus de la moitié des Japonais sont opposés au redémarrage de leurs centrales nucléaires. Mais ces mêmes Japonais votent pour le parti conservateur au pouvoir du Premier ministre Shinzo Abe. Les anti-nucléaire sont hostiles a tout redémarrage en raison des risques sismiques, volcaniques et de tsunami.
Le gouvernement japonais affirme que le nucléaire reste une priorité pour la sûreté énergétique du pays. Depuis Fukushima, le Japon fait tourner à plein régime ses centrales thermiques polluantes, ce qui empêche le pays de réaliser ses objectifs de réduction de gaz à effet de serre.
Energies renouvelables
Depuis Fukushima, le prix de l'électricité a augmenté de 30% pour les foyers et de 35% pour les entreprises. Celles-ci délocalisent leur production dans des pays où l'électricité est beaucoup moins chère qu'au Japon.
Tokyo mise néanmoins sur le renouvelable depuis Fukushima. Même si le solaire suscite des résistances de la part des compagnies d’électricité. Le renouvelable, inexistant ou presque avant Fukushima, aurait le potentiel de générer 56% de l’électricité japonaise à partir de 2030.
avec Rfi.fr
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