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Sénégal : Une loi crée la polémique

Une disposition empêchant tout député démissionnaire de son groupe parlementaire d’adhérer à un autre groupe en cours de législature crée une polémique.
Les députés sénégalais ont adopté à une écrasante majorité la proposition de loi portant modification du règlement intérieur de l’Assemblée nationale, lundi dans la soirée.
Ce projet porte au dixième le nombre de députés exigé pour former un groupe parlementaire, soit 15 députés sur 150.
Il vise aussi à modifier la durée du mandat du président de l’Assemblée nationale qui va passer de un à cinq ans.
Le texte a été approuvé par 142 députés sur les 150 que compte l’Assemblée nationale, parmi lesquels 4 ont voté contre, le reste des députés s’étant abstenus.

"Recul démocratique"
Mais une disposition empêchant tout député démissionnaire de son groupe parlementaire d’adhérer à un autre groupe en cours de législature crée une polémique.
Le politologue sénégalais Serigne Saliou Guèye a déclaré à la BBC que ce projet de loi semble être une manœuvre politicienne pour empêcher une éventuelle candidature du Ps à la présidentielle.
"C’est un recul démocratique. Il s’agit aussi de manœuvres politiciennes pour freiner les députés du Parti Socialiste (mouvance présidentielle) qui souhaite sortir de la coalition au pouvoir et former un groupe avec des députés de Rewmi (opposition). L’assemblée devait être un modèle en matière de consolidation des acquis démocratiques", a indiqué le politologue.
Dans une lettre ouverte adressée à ses collègues, le député Thierno Bocoum de Rewmi a qualifié le projet de loi de liberticide.
Selon lui, elle prive les députés de leurs droits élémentaires.
"C’est vraiment dommage pour notre démocratie, pour notre pays aussi. Ce sont des réformes scélérates qui n’honorent pas le Sénégal et qui n’honorent pas non plus l’image du député", a dit le parlementaire sénégalais durant son temps de parole.
Barthélémy Dias, un député membre du Parti Socialiste, a menacé de démissionner de la coalition majoritaire Benno Bokk Yakar (Espoir en wolof) si jamais la loi est voté.
"Quand on rentrait dans Benno Bokk Yaakaar, il n’y avait pas de conditions. Aujourd’hui, ils veulent imposer des conditions. Nous refusons. On dit que les 20 députés n’ont pas le droit de se constituer en groupe, si on sort de Benno, c'est de la bétise, a-t-il dit.
 avec http://www.bbc.com

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