Sarkozy "insulte" l'Algérie
La presse algérienne pariait mercredi que la relation entre la France et
l'Algérie, apaisée depuis trois ans, était promise à de nouvelles
turbulences si l'ex-président de droite Nicolas Sarkozy, qui a tenu des
propos jugés insultants à Alger, revenait au pouvoir.
Déclarations "insultantes"
Les déclarations de M. Sarkozy, reçu à Tunis par le président tunisien Beji Caïd Essebsi, sont "insultantes", a affirmé à l'AFP un haut responsable algérien. Mais "le gouvernement algérien ne réagira pas aux propos d'un chef de parti politique étranger", a-t-il ajouté.
"Propos scandaleux"
Les médias, eux, ont sévèrement jugés ces déclarations. Le quotidien El Watan a critiqué des propos "qui ne seront pas sans conséquence sur les relations algéro-françaises s'il est jamais réélu". Il dénoncé à la une des "propos scandaleux et "le fiel de Sarkozy contre l'Algérie". Cette affirmation de M. Sarkozy revient à dire que la proximité avec l'Algérie est une "malédiction pour les Tunisiens", interprète El Watan qui dénonce une "provocation".
"Dérapage"
Pour le quotidien Liberté, Nicolas Sarkozy "dérape" et adopte un ton "plus proche d'un langage de voyou que d'une digression diplomatique". Le Quotidien d'Oran, lui, se demande s'il faut "s'offusquer" ou "ignorer" l'ancien chef de l'Etat français, aujourd'hui chef du premier parti d'opposition, qui est, selon lui, "coutumier des dérapages contrôlés et des déclarations incendiaires" et qui "ne porte pas l'Algérie dans son coeur". Le journal arabophone El Khabar dénonce aussi une "provocation" et des "propos étranges".
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