Eli Ben TURA, Ambassadeur d’ISRAEL : « Le Sénégal peut faire deux à trois récoltes par an grâce à l’irrigation »
L’objectif d’autosuffisance alimentaire
fixé par les pouvoirs publics sénégalais passe d’abord par une bonne
exploitation des cours d’eau qui arrosent une bonne partie du
territoire, a estimé l’ambassadeur d’Israël au Sénégal, Eli Ben Tura.
« Le Sénégal ne devrait pas dépendre des
éléments naturels pour accroître son agriculture. Il peut faire deux à
trois récoltes par année grâce à l’irrigation. Ce pays gagnerait en
production agricole s’il exploitait les fleuves qui coulent sur tout le
territoire », a soutenu l’ambassadeur en visite, hier, à l’Aps.
Selon
Eli Ben Tura, l’irrigation des eaux des fleuves demande certes beaucoup
d’investissements et de moyens financiers mais elle peut aider un pays
en voie de développement comme le Sénégal « à garantir et à multiplier
les saisons de culture et les rendements agricoles ».
« Nous avons tenté cette expérience en
Israël en amenant de l’eau du lac de Galilée au sud du pays. Et,
aujourd’hui, presque toute l’agriculture du pays repose sur l’arrosage
grâce aux eaux recyclées », a indiqué le diplomate.
L’ambassadeur Eli
Ben-Tura, en fin de mission à Dakar après quatre ans de service, a
invité les Sénégalais à avoir la « culture de l’agriculture »
pour atteindre l’autosuffisance alimentaire. Pour le diplomate
israélien, « la population doit aussi cultiver pour aider les pouvoirs
publics à atteindre l’objectif d’autosuffisance en 2017 ». « Au-delà des
technologies et de l’irrigation, il faut aussi avoir le culte du
travail.
Beaucoup de pays cultivent dans le désert et parviennent à
exploiter leurs cultures. Il faut de la volonté pour y arriver », a-t-il
ajouté. Eli Ben-Tura a également assuré la volonté d’Israël
d’accompagner les pays en voie de développement tels que le Sénégal à
émerger à travers l’agriculture, la culture, le commerce et dans
d’autres domaines qui peuvent booster le progrès.
(APS)
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