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Scandale foncier à Bargny : 150 familles accusent la SnHlm de spoliation de 130 ha



On n’a pas encore fini de parler des lotissements de Khoumbé qu’une autre affaire de terre surgit dans la même zone à Bargny.  Cette fois-ci ce sont  des lébous et des peulhs qui accusent la SnHlm. Ils ont fait face à la presse hier, dimanche 14 juin. 


Un scandale en cache un autre. Après Khoumbé, d’autres populations de Bargny se sont élevées contre la SnHlm, pour dénoncer «la spoliation de la terre de leurs ancêtres». Ce sont plusieurs familles, une centaine, selon les concernés, qui accusent  la SnHlm d’avoir mis la main sur  les terres de «Panthiour», site situé entre Bargny, Diamniadio, Sendou et Yène. C’est un nouveau litige qui concerne 130 ha qui faisaient l’objet  de champs et de pâturages pour les communautés lébous et peulhs qui y vivaient. 

Des terres qui, selon les «victimes» leur appartiennent depuis 1950. Ils accusent la SnHlm, les services techniques des domaines et des usurpateurs   d’avoir établi un faux titre foncier sur une terre qui avait fait l’objet de délibération pour leurs grands-parents  depuis 1950. «La SnHlm dit avoir signé un protocole avec des familles qui lui ont cédé 30 hectares. Mais, au lieu de se limiter à cette superficie, la société nationale en a absorbé d’autres 120 hectares nous appartenant. Ce que rien n’explique», dit Assane Diouf. 

Selon le président  du collectif, «la majeure partie de ceux avec qui la SnHlm a signé, ne possède aucune parcelle de terre dans la zone. Les vrais propriétaires sont ici présents. Ils sont plus de 100 et chacun a, par devers lui, des documents administratifs. C’est grave et dangereux. Nos ancêtres cultivaient ces terres. Aujourd’hui, nous avons choisi d’en faire des lotissements en collaboration avec la mairie de Diamniadio. Mais, par une boulimie foncière… la SnHlm a enlevé nos bornes sur une superficie de 130 hectares. Mieux, la zone est quadrillées par la gendarmerie et personne, même le bétail, ne peut aller paitre sur le site».

Très en colère, le porte-parole du collectif est formel: «sur la base d’un faux titre foncier, la SnHlm nous dépossède encore». Plus précis, Assane Diouf de marteler que «le titre foncier en question a été établi entre les deux tours de l’élection présidentielle, le 12 mars 2012. Ce qui veut dire juridiquement que le Sénégal était sans président de la République». Ainsi, la mort dans l’âme, il précise: «on est en train de faire de nous des sdf (sans domicile fixes-ndlr) et des personnes sans biens». 

Pour  Mor Wouly Dièye, le tort des vrais ayants droits qu’ils sont,  c’est le fait de ne pas bénéficier d’appuis en haut lieu. «Nous savons désormais que la faiblesse est un tort et une culpabilité», s’écrie-t-il. Avant de faire comprendre que «la SnHlm a terrassé les cimetières de nos grands-parents. Nous ne pouvons pas l’accepter. Ils passeront sur nos corps pour continuer leur besogne. C’est la loi du plus fort qu’ils sont en train de nous imposer. Mais, ils nous trouveront sur leur route. Nous ne lâcherons jamais», martèle-t-il. Avant d’en appeler à l’arbitrage du président de la République. Car, selon lui, «le président Macky Sall avait juré de combattre l’injustice. S’il ne fait rien, nous l’attendrons au tournant».

avec http://www.sudonline.sn

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