Il n'y a pas que la richesse produite dans
l'économie qui permet de mesurer le PIB d'un pays. Il y a aussi… «la
densité des oiseaux» qu'il abrite. Cet indicateur de la qualité
environnementale est l'un des dix critères «complémentaires du PIB» que
le Conseil économique, social et environnemental (CESE) va soumettre à
ses membres ce mercredi, avant d'en confier le choix final à François
Hollande.
L'objectif de ce tableau de bord statistique qui devrait, dès
la loi de finances 2016, être scruté à la loupe pour évaluer la qualité
de l'action publique? Concevoir «un outil statistique moderne, à la
hauteur des décisions qui sont prises», estime Jean-Paul Delevoye, le
président du CESE. Les indices, choisis pour être à la fois comparables
avec d'autres pays, pas trop anciens et éclairants pour les citoyens,
abordent les trois aspects du développement durable: l'économique, le
social et l'environnement.
L'indice de «satisfaction de la vie» sur la liste
Le
rapport que le gouvernement sera prié de fournir aux parlementaires sur
la base de ces états des lieux leur fournira des données nouvelles,
telles que l'écart de revenu entre les 10 % les plus riches et les 10 %
les plus pauvres, le taux d'emploi de la population active, le taux de
diplômés de l'enseignement supérieur ou l'espérance de vie en bonne
santé à la naissance. Et, même si les études attestent du désintérêt des
citoyens pour les questions environnementales, les rapporteurs ont
ajouté à l'indice d'abondance des oiseaux le taux de recyclage des
déchets et encore la «satisfaction de la vie».
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