Le Liberia s'apprête à sortir du cauchemar Ebola
Le mur des survivants. Tous ceux qui ont survécu à Ebola ont posé leur main avant de quitter le centre de traitement Elwa 3 à Monrovia.RFI / Sébastien Németh |
Un an plus tard, l'organisation a décompté plus de 10 300 malades et plus de 4 600 morts. Le Liberia est donc le pays qui compte le plus de victimes et s'apprête à sortir d'un long cauchemar.
Il
semble loin le temps où Ebola avait instauré la psychose dans tout le
pays. Notamment cet été 2014 cauchemardesque où le virus se répandait
comme un feu de brousse dans Monrovia. Le crématorium brûlait alors des
corps par dizaines chaque jour, des gens mouraient dans la rue, les centres de traitement saturés refoulaient des malades et parfois des familles emmuraient leurs proches encore vivants.
A l'époque, Médecins sans frontières était désespérément seul sur le terrain. L'OMS était critiquée pour son inaction. Mais la communauté internationale s'est finalement réveillée. Les agences humanitaires et les Etats-Unis ont déployé des moyens massifs. Traumatisée, la population s'est mobilisée. Fin 2014, le nombre de malades a commencé à baisser. L'état d'urgence a été levé en novembre, puis les frontières ont été rouvertes en février.
« Tout le monde attend impatiemment la déclaration officielle », indique Alvin, un survivant d'Ebola. « Ce sera une nouvelle aussi bonne que l'annonce de la fin de la guerre civile », s'enthousiasme Nataniel, un journaliste libérien avant d'ajouter que « beaucoup seront tristes également, en se rappelant de tous leurs proches tués par le virus ».
De nombreux défis à relever
Depuis
déjà plusieurs mois, le pays tente de remettre debout son système de
santé, ravagé par le virus. Une des inquiétudes ce sont les
vaccinations. La campagne de 2014 avait été annulée. C'est ce
qu'explique le Dr Margaret Harris, porte-parole de l'OMS chargée
d'Ebola :
« Le système sanitaire s'était écroulé. Le peu qui fonctionnait devait faire face à Ebola. Et la population refusait d'aller dans les hôpitaux par crainte de se faire contaminer. Aujourd'hui, certains établissements ont rouvert et il fournissent des soins de base. C'est l'une des difficultés : faire redémarrer les services médicaux de base alors qu'il y a une épidémie à gérer. Un des exemples c'est le lancement ce vendredi d'une campagne de vaccination contre la polio et la rougeole pour 600 000 enfants.
Un autre défi à relever, c'est le manque de soignants pour aider le système médical à repartir. On peut donner de l'équipement, mais il y a besoin de personnel formé. Or, des centaines de professionnels sont morts d'Ebola, beaucoup d'entre eux étaient parmi les plus expérimentés du pays. Parce que tous étaient en première ligne lorsqu'Ebola est arrivé. Donc on fournit beaucoup de moyens pour former autant de soignants que possible. De nombreuses organisations humanitaires ont fait venir des professionnels étrangers pour encadrer les Libériens et ils sont intégrés dans les hôpitaux. Ainsi, ils aident aux besoins de tous les jours, et en même temps ils forment les locaux, pour les rendre opérationnels aussi vite que possible. »
→ A (RE)LIRE : [Série] Reportages au Liberia qui se relève lentement d'Ebola
avec Rfi.fr
A l'époque, Médecins sans frontières était désespérément seul sur le terrain. L'OMS était critiquée pour son inaction. Mais la communauté internationale s'est finalement réveillée. Les agences humanitaires et les Etats-Unis ont déployé des moyens massifs. Traumatisée, la population s'est mobilisée. Fin 2014, le nombre de malades a commencé à baisser. L'état d'urgence a été levé en novembre, puis les frontières ont été rouvertes en février.
« Tout le monde attend impatiemment la déclaration officielle », indique Alvin, un survivant d'Ebola. « Ce sera une nouvelle aussi bonne que l'annonce de la fin de la guerre civile », s'enthousiasme Nataniel, un journaliste libérien avant d'ajouter que « beaucoup seront tristes également, en se rappelant de tous leurs proches tués par le virus ».
De nombreux défis à relever
« Le système sanitaire s'était écroulé. Le peu qui fonctionnait devait faire face à Ebola. Et la population refusait d'aller dans les hôpitaux par crainte de se faire contaminer. Aujourd'hui, certains établissements ont rouvert et il fournissent des soins de base. C'est l'une des difficultés : faire redémarrer les services médicaux de base alors qu'il y a une épidémie à gérer. Un des exemples c'est le lancement ce vendredi d'une campagne de vaccination contre la polio et la rougeole pour 600 000 enfants.
Un autre défi à relever, c'est le manque de soignants pour aider le système médical à repartir. On peut donner de l'équipement, mais il y a besoin de personnel formé. Or, des centaines de professionnels sont morts d'Ebola, beaucoup d'entre eux étaient parmi les plus expérimentés du pays. Parce que tous étaient en première ligne lorsqu'Ebola est arrivé. Donc on fournit beaucoup de moyens pour former autant de soignants que possible. De nombreuses organisations humanitaires ont fait venir des professionnels étrangers pour encadrer les Libériens et ils sont intégrés dans les hôpitaux. Ainsi, ils aident aux besoins de tous les jours, et en même temps ils forment les locaux, pour les rendre opérationnels aussi vite que possible. »
→ A (RE)LIRE : [Série] Reportages au Liberia qui se relève lentement d'Ebola
avec Rfi.fr
Aucun commentaire