Dans l’univers des guides touristiques sénégalais
Pour un visiteur qui arrive pour la première sur un site touristique au Sénégal, le guide touristique est indispensable pour découvrir les « trésors » du lieu. En véritable historien et avec une aisance étonnante, ils vous racontent l’histoire liée au lieu de visite qui parfois date de plusieurs siècles.
Combien sont-ils au Sénégal? 1000 ? 2000 ? Pas facile de le savoir car il n’est pas rare de voir une personne lambda arborer la casquette de guide touristique. Ce qui rend encore plus difficile les rapports en les véritables guides et les clients. Car, au mépris des règles de bienséance, certains « guides » sont pour les touristes des véritables casse-têtes.
Un « non » de la part du visiteur peut finir par des injures et au pire des cas par une bagarre quand ce dernier entend se faire respecter. « C’est véritablement un gros souci au niveau du Sénégal, nombreux sont clients qui, à la fin de leur séjour, se plaignent du comportement des guides touristiques. Il est important, dans l’optique du développement du tourisme sénégalais, de réglementer cette activité très importante », explique Ismael Cabral Kambell, de la plateforme hôtelière jovago.com.
Au pays de la « téranga » le touriste est souvent pris pour la vache à lait, sans le moindre égare à son encontre, ce qui n’encourage pas certains à retourner ou recommander les sites où ils ont eu de mauvaises expériences. Dans certaines villes, comme à Joal-Fadiouth, l’activité est depuis près d’un an bien réglementée.
Un GIE a été créé avec pour seul ambition de satisfaire le touriste. « Ici le problème ne se pose plus, car avec le temps nous avons instauré un cadre qui nous permet aujourd’hui de travailler de manière professionnelle et il n’y a plus de dispute entre nous. Les gens qui viennent chez nous ne se plaignent plus et nous respectent énormément car ils sont satisfaits de la manière dont nous sommes organisés », explique François Touré, un jeune guide de la ville de Joal-Fadiouth.
Il faut dire qu’à l’instar de Joal-Fadiouth, certains sites tentent de formaliser l’activité, mais le manque d’accompagnement fait souvent défaut. Sur le plan national, une association des guides touristiques a été mise sur pied depuis plusieurs années mais sans de réels moyens de contrôler ce qui se fait sur le terrain. Le manque de formation des guides touristiques est également un handicap pour les différents acteurs. Aucune école de formation au Sénégal n’offre de formation du genre, les guides sont donc pour la plupart des autodidactes.
Jaly Badiane
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