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TÉMOIGNAGE EXCLUSIF: Un Français réchappé à l'attaque de Bamako nous raconte sa délivrance

TÉMOIGNAGE EXCLUSIF - Nous sommes parvenus à entrer en contact avec un Français expatrié au Mali depuis plusieurs années. Il était dans le bar-restaurant vendredi soir quand l'attaque, revendiquée par un groupe islamiste, a eu lieu.
Renaud est expatrié depuis plusieurs années à Bamako. Cet homme d'une cinquantaine d'années était avec des collègues dans le bar-restaurant La Terrasse au moment de l'attaque vendredi soir qui a fait 5 morts dont un Français. Au Figaro.fr, il raconte: «C'est un bar dansant très sympathique, un des endroits cleans de Bamako, tenu par des Maliens, mais très frequenté par les expatriés. Généralement, les Européens vont diner au Blabla, le restaurant à coté, puis viennent danser à La Terrasse. Je pense qu'il était plus de minuit, sans doute 01h, quand un type est arrivé cagoulé dans une voiture, il a d'abord lancé des grenades dans la devanture, mais ça n'a pas marché. Il est alors entré et est monté à l'étage, là où se trouvent les occidentaux, qui dansent et boivent de l'alcool. Il a commencé à tirer, en visant particulièrement les blancs. C'était des tirs ciblés. Dès que j'ai entendu le bruit de la kalachnikov, je me suis mis au sol, nous avons rampé, puis enjambé les balcons pour fuir par les toits».

«Je risque autant ma peau à Paris ou à Marseille»

Il se dit très surpris par une telle attaque en plein coeur de la ville. «Ce genre d'attaques est rare à Bamako. J'ai moins l'impression qu'il s'agisse d'un attentat djihadiste organisé qu'un acte isolé, un peu comme les attaques qui arrivent en Europe.»
Cet attentat a été revendiqué samedi soir par le mouvement islamiste sahélien Al-Murabitoune dont le leader est Mokhtar Belmokhtar. Le groupe Al-Murabitoune est un groupe djihadiste sahélien né en 2013, actif dans la région du Mali et du Nord du Niger.
Souhaite-il rentrer en France? Sous le choc, il affirme qu'il n'a pas pour autant l'intention de quitter le pays. «Non je n'ai pas peur. Vu l'ambiance en France, je risque autant ma peau à Paris ou à Marseille. Ça peut arriver n'importe où. L'ambassade nous a dit de rester chez nous. C'est vrai qu'à l'avenir, j'essaierai d'éviter les endroits fréquentés par des Blancs.»
avec lefigaro.fr

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