Hommage rendu aux femmes (8 mars) : Portrait des 20 femmes qui rayonnent en 2015 (photos)
Politiques, chef d’entreprises, artistes ou cinéastes…ces femmes leaders font figure d’ovnis dans le paysage patronal sénégalais. Aux côtés des grandes figures Aïssatou Tall Sall, Aminata Touré ou encore Binta Diop, elles sont de plus en plus nombreuses à afficher ambition et talent. Portrait de 20 femmes puissantes.
1-Marième Faye Sall : La « Mackysarde de Dakar »
De simple maîtresse de maison, Marième Faye Sall est devenu la première dame du Sénégal après l’accession de son époux à la magistrature suprême le 25 mars 2012. Avec elle, pas de first lady à l’américaine, mais Marième n’en prend pas moins au sérieux son rôle. Avec sa Fondation «Servir le Sénégal», elle s’investit dans les grands évènements religieux et autres activités sociales. Mais, Marième ne se limite pas seulement à ses œuvres caritatives. Et pour beaucoup d’observateurs, elle joue le rôle de conseillère avisée de son mari de Président. La déclaration du ministre Mbagnick Ndiaye lors de sa passation de service au ministère des Sports en dit beaucoup : «Sans Marième, nous ne serions pas là». Suffisant pour faire penser que c’est bien elle qui est aux commandes. Bien qu’elle tente de se faire discrète, on est bien loin avec Marième Faye de la potiche de cérémonie.
Aux côtés de son dirigeant de mari, elle joue la carte de la séduction chic et du naturel. « Ma mission, mon rôle, mon obsession, c’est de me mettre au service de mon mari », dévoile-t-elle dans «Le Roman Vrai des Premières Dames», du journaliste français Vincent Hugueux. Ce qui lui valut le surnom de la «Mackysarde de Dakar».Contrairement à Viviane Wade, sa devancière au palais de la République, Marième Faye est présentée dans le bouquin de Vincent Hugueux comme une première dame novatrice, une nouvelle venue sur l’échiquier des premières dames, qui auparavant n’était pas un personnage public. « Elle incarne à la fois une forme de tradition et une modernité inédite au Sénégal », explique le journaliste du l’Express. Car, pour la première fois, au Sénégal, une sénégalaise pure souche accède à ce statut. Une vraie sénégalo-sénégalaise qui est en train d’africaniser le statut de première dame au Sénégal. Mais à peine est-elle arrivée dans les cercles du pouvoir qu’on la compare déjà à Simone Gbagbo. Elle est décrite comme une femme de pouvoir qui pousserait son mari à la radicalité et influencerait la plupart des décisions du chef de l’Etat. Accusée à tort ou à raison de vouloir installer la dynastie Sall-Faye et Thimbo dans les plus hautes sphères de l’Etat, elle est décrite comme une dame patronnesse. Et en coulisses, il se susurre que son mari ne prend aucune décision sans son aval. Mais si Marième Fall a l’oreille du président, c’est bien parce qu’elle était à ses côtés durant les années de braises. Une militante de première heure, disent les camarades de parti.
2-Aminata Touré : le binôme de Macky Sall
Deuxième femme sénégalaise à occuper le poste de Premier ministre, Aminata Touré, ex-militante révolutionnaire, est une figure emblématique du Trotskysme au Sénégal. Dépeinte comme une dame de fer à la volonté d’acier, Aminata, née le 12 octobre 1962 à Dakar au sein d’une famille de huit enfants, porte le sobriquet de Mimi. Elle a épousé les idées marxistes depuis son plus jeune âge. Ancienne Directrice de campagne de Landing Savané, elle a finalement croisé le chemin de Macky Sall, dont elle est devenue la Directrice de cabinet, alors qu'il était en campagne pour la présidentielle de 2012. Nommée ministre de la Justice en avril 2012, puis Premier ministre en septembre 2013, elle a mené de main de maitre la traque des biens mal acquis. Luttant contre l'impunité, c'est sous son magistère que Cheikh Béthio Thioune, Karim Wade et Hissène Habré ont été arrêtés. Militante des droits de l’homme, ancien fonctionnaire aux Nations Unies, Mimi est aujourd’hui le premier chef de gouvernement à revenir aux affaires après son limogeage, suite à la débâcle du clan présidentiel aux élections locales. Aujourd’hui, avec sa « robe » d’Envoyée Spéciale, elle sillonne le monde pour effectuer des missions pour le compte du Président Macky Sall. Et pour qui la connait bien, sait qu’elle ne fait pas partie de la tranche de femmes à rester cloitrée, bras croisés. Elle ne tardera certainement pas à dévoiler ses ambitions présidentielles. Première femme présidente du Sénégal ? Rien n’est moins sûr.
3-Aïssata Tall Sall, Ps : La lionne du Fouta
Elle est certainement l’une des femmes juristes les plus brillantes de son époque. Et aussi une des femmes politiques les plus téméraires. Mieux vaut ne pas l’avoir comme ennemi. Aïssata Tall Sall, née à Podor dont elle est mairesse actuellement, est l’une des plus emblématiques figures du Parti Socialiste. Surnommée la « Lionne du Fouta » pour ses combats politiques et ses prises de positions courageuses, elle fait partie des rares à résister à la transhumance après la disgrâce du Parti Socialiste à la présidentielle de 2000. Aïssata Tall Sall sort du lot. Et cela ne semble pas plaire à tout le monde au sein du marigot socialiste. Ses camarades ne lui pardonnent certainement pas d’avoir défié le Secrétaire général du parti, Ousmane Tanor Dieng, lors du XVe congrès des socialistes pour prendre les rênes du parti. Révoquée de son poste de porte-parole du parti, elle vient d’ailleurs d’en faire récemment les frais. Et est ainsi reléguée au rang de simple militante. Mais, cela ne semble pas l'ébranler. On pense même qu'elle est plus proche de l'opposition, ayant des atomes crochus avec Idrissa Seck et allant à la rencontre d'Abdoulaye Wade. Le rendez-vous de 2017, elle ne le manquera sûrement pas.
4-Eva Marie Coll Seck : On vous salue Marie !
Elle s’est retrouvée en première ligne dans la lutte contre la plus terrible épidémie qu’a connue l’humanité en ce début de millénaire : Ebola. Face au spectre de ce terrible fléau (1500 morts pour près de 3000 cas selon l’Organisation mondiale de la santé), elle a réussi en l’espace de quelques semaines à éradiquer la pandémie au Sénégal. Aussi vite que la maladie a été identifiée, un traitement a été élaboré et le virus neutralisé. Elle a surtout su tenir un discours rassurant, pris les mesures idoines et géré les mouvements de panique des populations.
Des soixante dix personnes mises sous contrôle médical, aucune d’entre elle n’a été déclarée positive. Au moment où la maladie faisait rage en Afrique Occidentale particulièrement au Libéria, et en Occident où l’Espagne et les Etats-Unis, enregistraient des cas du virus hémorragique, une équipe de chercheurs américains a été envoyée au Sénégal pour s’imprégner du modèle Coll Seck, devenu un cas d’école à travers le monde.
5-Viviane Bampassy : Symbole de la persévérance
C’est seulement en 2005 que le Sénégal a connu sa première nomination de femme préfet. Viviane Bampassy est la pionnière dans le domaine. Dans un portrait du magazine Jeune Afrique en 2013, elle expliquait que ce retard tient simplement aux préjugés. A la tête de deux départements particulièrement difficiles, Pikine et Guédiawaye, elle expliquait que les Présidents Diouf et Senghor ont eu des réticences à la nommer à cause des politiques. Car, « le poste de préfet est un poste de commandement et que dans l’imaginaire sénégalaises le chef est forcement l’homme ».
Plus tard, du fait de sa persévérance et son abnégation, elle sera également la première femme gouverneure, à Fatick, la ville du Président Macky Sall. Son travail apprécié de tous lui a valu de gravir les échelons. Nommée ministre de la Fonction publique, de la rationalisation des effectifs et du renouveau du secteur public sous le magistère de Mouhamed Boun Abdallah Dionne en 2014, elle incarne le nouveau type de management féminin sur lequel mise le président Macky Sall.
6-Nafi Ngom Keita, Directrice Ofnac : Répresseur des «délinquants» de la République
Après le très médiatique dossier des chantiers de Thiès dont elle était au cœur pour avoir dirigé l’enquête et épinglé Idrissa Seck, Bara Tall et Salif Bâ, l’Inspecteur général d’Etat, Nafi Ngom Keita est à nouveau sous les feux de la rampe. Promue Directrice de l’Office nationale de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac), elle a désormais le devoir «sacro-saint» de réprimer les « délinquants » de la République. Elle recueille les déclarations de patrimoine des pontes du régime et traque les fraudeurs, les corrompus et les corrupteurs. Nafi Ngom Keita n’a pas froid aux yeux et n’hésite même pas à attaquer le petit frère du président, Aliou Sall. Une liberté de ton qui indispose les tenants du pouvoir.
7-Anna Sémou Faye, Directrice générale de la Police : Droite dans ses bottes
Depuis près deux ans, Anna Sémou Faye, 55 ans, est à la tête de la police nationale. C’est à la suite du tollé suscité par l'implication de plusieurs pontes de la police dans un scandale de trafic de drogue que cette femme à la mine martiale et qui traine une réputation de dure à cuire a pris les commandes. Une première dans l’histoire du Sénégal. Dans cet univers pour le moins machiste, elle réussit tant bien que mal à imposer son leadership. Rigoureuse et rigide, elle reste très à cheval sur les principes et est avare en concessions. Mais sa marque de fabrique n’est pas pour plaire à tout le monde. L’Inspecteur général et première femme Directrice générale de la police fait jaser dans les cercles fermés. Surtout son modus operandi en ce qui concerne les missions étrangères fait polémique. Depuis qu’elle a pris les rênes du pouvoir, la patronne de la police est vivement critiquée par de grosses pontes de la police. Il lui ait reproché d’avoir mi fin à certains privilèges de gros bonnets qui profitaient des missions à l’étranger au détriment des jeunes gradés. Malgré les attaques dont elle est victime, beaucoup pensent sous cape que la dame aurait ainsi mis fin à plusieurs années d’injustice qui ont gangréné la police. Comme un roc, Anna Sémou n'en a cure des critiques. Droite dans ses bottes, elle dirige d’une main d’acier la police sénégalaise.« Je n’ai peur de rien, ni de personne », avait-elle pris soin de prévenir dans un portrait que lui avait consacré le journal Le Quotidien au lendemain de sa nomination à la tête de la police. Avis aux pourfendeurs !
8- Agnès Ndiogaye : La plus gradée de l’administration pénitentiaire
«Ce n’est pas facile de diriger des hommes, des femmes et des ados. Les caractères ne sont pas les mêmes et il faut gérer les humeurs». Mais, Agnès Ndiogoye se sent parfaitement à l’aise dans son travail. « Je n’ai rien que je ne mérite pas. Ce n’est pas surprenant, j’ai gravi les échelons pour en arriver là », explique-t-elle. Elle est la première femme nommée à la tête de la Direction de la Maison d’arrêt et de correction de Saint-Louis, la première femme Lieutenant et la première femme Inspectrice (le grade le plus élevé) de l’administration pénitentiaire. Elle n’en est pas arrivée là grâce à un joli brushing ou des hauts talons. Elle a du persévérer deux fois plus que ses camardes hommes. Devenue tour à tour première femme à accéder au poste de contrôleur, ensuite lieutenant avant de devenir inspecteur, elle a dirigé pendant longtemps la Maison d’arrêt pour femmes (Maf) de Liberté 6. Elle connait bien l’univers carcéral pour avoir servi à Rebeuss, à la Maf et maintenant à Saint-Louis où elle trône à la tête de la Mac. Son expertise est même connue hors de nos frontières. En 2009, elle a participé à l’élaboration des règles sur les femmes en détention à Bangkok. Elle a récemment terminé un stage pratique de 21 jours à l’école nationale de l’administration pénitentiaire (Enap) de France. Agnès est une femme de caractère qui mène ses agents et ses détenus avec une main de fer dans un gant de velours.
9-Amy Sarr Fall : L’Intelligence !
Titulaire d’une double licence en Communication Internationale et en Administration des Affaires Internationales, Amy Sarr Fall est la première femme à diriger une entreprise de presse. Directrice de publication de Intelligences Magazine qu’elle a monté en 2010, elle a organisé la cérémonie de consécration inédite des 50 Femmes Sénégalaises Leaders d'Exception et la tournée du leadership féminin qui la conduira auprès des femmes rurales du Sénégal. Plus récemment, elle a organisé la Grande Rentrée Citoyenne au Grand Théâtre qui a permis de mobiliser plus de 1800 jeunes dans l'esprit de promouvoir les valeurs de la citoyenneté et de l'excellence. Mais si Ami Sarr Fall est réellement populaire, elle excelle dans sa capacité à pouvoir et à décrocher des interviews de grandes personnalités : Le Dalaï Lama, Abdoulaye Wade, Jacob Zuma, Michaelle Jean, etc. Son secret ? Personne ne sait, si ce n’est son Intelligence !
10-Fatou Kiné Camara, juriste : Sur tous les fronts !
Chercheure, enseignante passionnée d’histoire africaine et féministe, elle est à la tête de l’Association des femmes juristes du Sénégal (Ajs). Fatou Kiné Camara est sur tous les fronts. L’audace et le courage en bandoulière, elle porte, depuis, le combat sur l’égalité des droits de la femme dans le code familial, la légalisation de l’avortement médicalisé en cas de viol, une infraction qu’elle considère comme un crime contre l’humanité. En 2010, elle a été citée par le magazine Têtu pour avoir plaidé en faveur de la légalisation de l’homosexualité. Fatou Kiné Camara n’a pas hésité à monter au front et se mettre à dos les religieux de Touba, qui en juin 2014, ont bafoué la loi sur la parité des listes municipales.
11-Borso Pouye, avocate : l’alter égo des hommes
Elle est la seule femme sénégalaise présente dans le procès le plus populaire que le Sénégal ait connu : celui de Karim Wade, ancien ministre et fils de l’ancien président Abdoulaye Wade. Me Borso Pouye défend avec témérité son client, Mbaye Ndiaye, ancien Directeur des Aéroports du Sénégal (Ads), soupçonné d’enrichissement illicite et complice de Karim Wade. Mais Pouye a l’habitude des gros morceaux et sait se faire respecter par ses confrères hommes. Elle est réputée ne défendre que de grands dossiers. On se souvient encore de sa plaidoirie cinglante lors du procès du journaliste Cheikh Yérim Seck, arrêté, inculpé et incarcéré pour viol.
12-Mariama Diouf Mbodj : Reine de l’agro-alimentaire
Son visage est très peu connu, mais pourtant son nom est sur toutes les étiquettes de bouteilles. Mariama Diouf Mbodj, présidente fondatrice de Maria production, spécialisée dans la production et la distribution de produits céréaliers et fruitiers, est devenue l’icône, la pointe visible de l’iceberg, dans le domaine où elle évolue.
Et dire que rien ne la prédestinait à un avenir dans le monde de l’agro-alimentaire. Tout est parti d’une banale histoire de commission. Assistante de direction à la Cosenam, elle se retrouve au chômage lorsque la société met la clé sous le paillasson. Ainsi, elle décide de se lancer dans la transformation de produits locaux, qui était une véritable passion pour la jeune dame. Dans sa petite maison à Sacré Cœur III, Mariama Mbodj ouvre sa petite entreprise de transformation de produits locaux, au détour d’une formation de 10 jours dans la région de Ziguinchor. Elle réussit à mettre sur pied 42 types de produits. Malgré des débuts difficiles, Mariama prend véritablement son envol lorsqu’elle décroche un contrat dans les stations mobiles. Dans le même temps, elle réussit à mettre au point le sirop du Ditakh. Très vite, elle s’impose dans le paysage des idées. Le produit est très vite repris à grande échelle. Elle arrive à vendre ses produits aux Etats-Unis et au Canada grâce à des Sénégalais qui travaillent dans des African markets (marchés africains). Aujourd’hui, ses exportations représentent 20 à 25 % de son chiffre d’affaires. La jeune dame pèse lourd et même très lourd à l’échelle économique. Et amasse plus de 50 millions FCFA par an.
Egalement présidente de l’Association de la Fédération de l’Agro-alimentaire, Mariama Mbodj Diouf a obtenu un brevet délivré par l’OAPI de Yaoundé pour sa mise au point de la pâte à Ngalax, une véritable innovation dans le domaine. Et se réjouit d’être à la tête d’une entreprise de 16 hommes et femmes. Malgré tout, son plus grand succès aujourd’hui, est d’avoir réussi à changer une opinion bien sénégalaise, qui ne croyait qu’en l’exportation. Son succès, elle le doit en grande partie, à son petit «laboratoire»-sa cuisine et la cour de sa maison- qui est son jardin secret, où elle continue de transformer, encore et toujours tout ce que la terre et les cieux lui offrent.
13-Dyana Gaye, réalisatrice : Née sous une bonne Etoile
Figure montante du septième art africain, la jeune réalisatrice Dyana Gaye pourrait connaitre la consécration grâce à ses multiples nominations au Festival du film panafricain (Fespaco) grâce à sa dernière production : Des Etoiles. Sélectionné dans la catégorie du meilleur film, ce long métrage est une immersion dans le Sénégal d’aujourd’hui porté par des voix de la diaspora.
Comme une étoile, elle brille sur le septième art. A 39 ans seulement, Dyana Gaye cartonne dans le monde du cinéma. Des Etoiles, son premier long métrage, sélectionné au Festival de Cannes, pourrait succéder à La Piroguede Moussa Sène Absa et décrocher le trophée francophone du meilleur film. Après « un Transport en commun » sorti en 2009 et nominé aux César dans la catégorie du meilleur court métrage, la réalisatrice franco-sénégalaise n’a pas fini d’exploser les blockbusters du cinéma africain.
14-Marèma, artiste : La femme d’affaires
Première jeune artiste féminine à décrocher le Prix RFI découvertes, Marèma est déjà au sommet de son art. Un single, « Femmes d’affaires», et déjà la consécration. Pour autant, la jeune femme de 28 ans ne compte pas rester en si bon chemin et projette de décrocher la prestigieuse récompense d’un Grammy awards. Plus rien ne semble l’arrêter. Marèma a le vent en poupe et fait courir aujourd’hui le tout Dakar. Son style, entre tradition et modernité, donne une autre image de la musique sénégalaise confinée au mbalax.
15-Adama Amanda Ndiaye, styliste : La «parisienne» de Dakar
Plus connu sous le nom de Adama Paris, la jeune femme de 36 ans organise depuis 2002 des Black Fashion Week à Dakar, Paris, Prague, Montréal et Bahia. Ses défilés très courus des fashionista, attirent les créateurs africains, européens et anglophones. Et depuis avril 2014, elle tient sa propre chaine de télévision à Dakar, Africa Fashion. Son crédo : relancer une industrie du textile au Sénégal.
16-Isabelle Sambou : Meilleure lutteuse de la décennie
Isabelle Sambou, championne du monde de Beach Wrestling, 5e aux Jeux olympiques de Londres en 2012, 8 fois championne d’Afrique et meilleure lutteuse sénégalaise depuis un peu plus de 10 ans, a connu cette année une énième consécration. La lutteuse sénégalaise vient d’être désignée par la World Wrestling Union (WWU) comme meilleure lutteuse de la décennie. En plus de ce sacre, la WWU lui a conféré le titre d’Ambassadrice pour le développement de la lutte féminine. Elle devra donc tenir au Sénégal une manifestation à titre honorifique. Un évènement d’envergure qui mettra sous le feu des projecteurs sa région, Ziguinchor.
17-Rose Faye : La concurrente de Dior, Chanel, Valentino, Dolce et Gabbana
Son nom ne vous dit certainement pas grand-chose, mais Rose Faye est devenue la sénégalaise la plus en vogue de France. Elle a même été désignée en 2011 « femme qui a le plus fait bouger la Lorraine ». A 36 ans, la jeune femme, ancienne de la Maison d’Education Mariama Bâ de Gorée, détient sa propre marque Fayerose. Elle a réussi à s’imposer dans le cercle très fermé du luxe. Aujourd’hui, avec crèmes de corps et flagrances, elle a pignon sur rue au 42, Avenue Montaigne. En haut de ce lieu de luxe parisien, la Sénégalaise côtoie de prestigieuses enseignes comme Dior, Chanel, Valentino ou encore Dolce et Gabbana. Qui dit mieux ?
18-Sassoum Niang, directrice Kaymu : Pionnière du E commerce
Sassoum Niang est à la tête du plus grand centre de vente en ligne au Sénégal, Kaymu.sn, crée en mars 2014, à Dakar. Après des études en France, elle est revenue s’installer au Sénégal et participer au développement du pays. Avec une population 6 millions 675 mille 513 habitants connectés à internet, le Sénégal représente un terrain d’expansion idéal pour le E-commerce. C’est ce que le groupe Africa internet group (Aig) a compris en implantant une filiale au Sénégal. Après seulement une année de présence, le site de vente en ligne Kaymu, affiche un taux de croissance de 30%. Dans les colonnes du journal Le Quotidien elle expliquait que le site a déjà créé une vingtaine d’emplois et compte poursuivre son expansion. Cette fiabilité de la connexion internet attire les grands groupes dans le pays et favorise la structuration du secteur informel et le passage des Petites et moyennes entreprises (Pme) vers le numérique.
19-Binta Diop, fondatrice Ong femmes Africa : Féministe jusqu’au bout des talons
En avril 2011, elle était déjà citée parmi les 100 personnalités du magazine Time qui font bouger le monde. Depuis, la sénégalaise Binta Diop, fondatrice de l’Ong Femmes Africa Solidarité, ne cesse de faire parler d’elle. A 65 ans, la native de Guéoul, a parcouru une bonne partie du globe et côtoie les plus puissants de la planète. Militante infatigable de la cause féminine, elle consacre sa vie au combat des femmes meurtries dans leur reconstruction. Après des études à Paris, Binta Diop entre en tant que coordonatrice de projet à la Commission internationale des juristes, à Genève, en 1981. Après quinze ans de service, elle quitte l’Ong, pour mettre sur pied sa propre structure, Africa Solidarité, qu’elle consacre entièrement à la cause féminine parce qu’elle trouve que l’on ne parle pas assez des femmes. Depuis près de 20 ans, l’Ong ne cesse de grandir. Et tient désormais des bureaux un peu partout : Dakar, Genève, New York, Soudan, RD Congo et au Tchad. Elle intervient dans des conflits au Burundi, en Centrafrique, au Liberia, s’investit également dans la formation des soldats sur les droits de l’homme.
20-Moussoukoro Mbaye : Reine de l’esthétique
En 2009, Moussoukoro Mbaye, femme entreprenante et consciente des enjeux de la participation des femmes au processus de développement économique et social, crée une entreprise de promotion et de distribution de produits cosmétiques au Sénégal. Une innovation dans le domaine de l’esthétique, qui jusque là, était confiné à de simple salons de coiffure.
L'établissement MKM, grâce à une gestion rigoureuse et dynamique, connaît un développement important et devient en quelques années l'un des leaders incontestés du marché des cosmétiques au Sénégal et en Afrique de l'ouest. Aujourd’hui, elle est à la tête d’un important réseau de distribution de 10 magasins et instituts de beauté qui emploient une cinquantaine de salariés dans six grandes villes du Sénégal.
avec seneweb.com
Aucun commentaire